Dans le Loft de Vincent :
[Vincent ouvre la porte et vois Lucas & Rudy]
Vincent [A Rudy & Lucas] : Ah bravo c’est comme ça qu’on accueille les nouveaux arrivants chez vous ?
Vincent [A Lucas] : Je t’ai déjà toi
Lucas [A Vincent] : Ouai, je suis votre voisin… Bon voilà si on est là c’est…
Rudy [A Lucas] : Hey arrête
Vincent [A Lucas & Rudy] : Ok, Ok, je m’en fou. Posez ces affaires où vous les avez trouvées et fichez-moi le camp.
[Lucas & Rudy posent les affaires quand la clé du loft tombe de la poche de Rudy]
Vincent [A Lucas et Rudy] : Vous avez trouvé ça ou ?
Rudy [A Vincent] : Bas on…
Vincent [A Rudy] : Elle est où ma fille hein ? Elle est où ?
Rudy [A Vincent] : Je n’en sais rien
[Vincent secoue Rudy]
Rudy [A Vincent] : Mais j’en sais rien
Vincent [A Rudy] : Tu vas me répondre et je te préviens si t’a touché à un seul de ses cheveux je te...
Lucas [A Vincent] : Non, mais non arrêtez
Rudy [A Vincent] : Je la connais pas moi.
Lucas [A Vincent] : C’est bon on vient de sa part
Vincent [A Lucas] : Hein ? Écoutes je suis pas d’humeur à subir le baratin de deux petits branleurs.
Lucas [A Vincent] : Mais c’est la vérité, elle nous a demandé de venir lui chercher des fringues. C’est pour ça qu’on à ses clés, on a jamais volé personne nous.
Vincent [A Lucas] : Alors dis-moi ou elle est ?
Lucas [A Vincent] : El…
Rudy [A Lucas] : Toi tu la fermes, Ok ?
Vincent [A Lucas] : Alors ?
Lucas [A Vincent] : Plage de la pointe rouge, sur la corniche
Vincent [A Lucas & Rudy] : Plage de la pointe rouge, j’espère pour vous que je vais la trouver sinon vous vous expliquerez avec les flics… Les flics…
[Rudy met une pichenette à Lucas]
[Lucas essuie sa sueur et enlève ses lunettes]
[Vincent ferme à clé le loft en laissant Lucas & Rudy à l’intérieur].
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Sur la plage de la pointe rouge :
[Ninon trempe ses pieds et sa main dans l’eau]
[Vincent arrive sur la Plage]
[Ninon voit son père et essaye de prendre la fuite…]
Vincent [A Ninon] : Ninon !
[Vincent rattrape Ninon].
Ninon [A Vincent] : Lâche-moi, Lâche-moi où je hurle
Vincent [A Ninon] : Arrêtes Ninon… Ça fait trois jours que je deviens fou, je n’ai pas dormi et je me suis inquiété comme un malade. Alors viens maintenant, on rentre à la maison.
Ninon [A Vincent] : Quelle maison ? J’ai pas de maison ? J’en avais une à paris mais hein il a fallu que…
Vincent [A Ninon] : Je sais, je sais j’aurai du te prévenir, mais on en parlera plus tard viens.
Ninon [A Vincent] : Je ne viens pas avec toi, t’es venu pour rien.
Vincent [A Ninon] : Écoute Ninon, Où t’a dormi, avec qui passons ? Mais je te rappelle que tu es mineure, et que jusqu’à preuve du contraire je suis responsable de toi.
[Ninon se fiche de son père et applaudie sur un ton ironique]
Ninon [A Vincent] : Quelle autorité, Bravo ! C’est beau d’avoir un vrai père, depuis le temps que j’en rêve. Je rentre chez toi pour récupérer mes affaires et je rentre à Paris après.
[Ninon prend ses affaires et quitte la plage avec son Père].
Dans le loft de Vincent :
[Lucas & Rudy sont toujours enfermés]
Lucas [A Rudy] : Attend mais t’es inconscient ou quoi ? Il a cru qu’on avait dépouillé sa fille, violé même. Et toi t’a cru qu’il allait nous laisser partir comme ça, sans appeler les flics. T’a raison… Tsss…
Rudy [A Lucas] : Sa fille Ouai, et bas elle va être contente sa fille. Nan, elle a eu raison de nous faire confiance sur ce coup-là. Ah Ouai Lucas, je voulais te dire merci hein, t’es vraiment un pote. Je vais avoir l’air de quoi moi maintenant.
Lucas [A Rudy] : Attend Rudy on est plus à la maternelle là. Attend si elle est pas trop conne elle comprendra
Rudy [A Lucas] : Oh ça va, t’en a rien à foutre toi. Tu l’as vu que dix minutes ça va…
Lucas [A Rudy] : Nan mais attend tu crois que ça m’amuse d’être bloqué ici bordel.
Rudy [A Lucas] : Bas faut croire, Ouai, Ouai…
Lucas [A Rudy] : Moi si j’envoie pas ma lettre de motivation aujourd’hui c’est foutu pour l’ENCAM. Alors vas-y il propose quoi hein, le grand malin pour nous sortir d’ici. Moi j’ai failli faire du cinéma moi. Hein, j’étais vraiment à deux doigts.
[La porte du loft s’ouvre]
Rudy [A Lucas] : Là dans dix minutes on est soit au poste, soit en train d’envoyer ta lettre.
[Ninon entre et voit Rudy & Lucas].
Ninon [A Lucas & Rudy] : Ah ouai d’accord.
Vincent [A Lucas & Rudy] : Foutez-moi le camp
Rudy [A Ninon] : Écoutes Ninon…
[Lucas & Rudy quittent le Loft de Vincent]
Ninon [A Vincent] : C’est tout ce que tu as trouvé pour me récupérer. Les cuisiner et les mettre sous clés comme un flic. Pff, tu me déçois trop tient.
[Ninon va chercher un sac dans sa chambre et reviens dans le salon]
[Elle prépare son sac pour rentrer à Paris].
Vincent [A Ninon] : Tu ne vas pas partir comme ça, il faut qu’on se parle avant Ninon. C’est grave de disparaitre comme tu l’as fait. Je pense qu’on a des choses à ce dire.
Ninon [A Vincent] : J’ai rien à te dire moi.
Vincent [A Ninon] : Alors c’est moi qui vais parler. D’abord je voulais te dire que je regrette de t’avoir mise devant le fait accompli pour cet appart’ mais je sentais qu’on devait changer quelque chose toi et moi.
Ninon [A Vincent] : T’as pensé qu’à toi comme d’habitude.
Vincent [A Ninon] : J’ai eu une opportunité et je l’ai saisie, parce que je pensais que c’était aussi dans ton intérêt.
Ninon [A Vincent] : Ça m’intéresse pas. C’est trop tard fallait y penser avant. J’ai dix-sept ans figure toi. DIX SEPT ANS !!!
Vincent [A Ninon] : Ne crie pas comme ça.
Ninon [A Vincent] : Toute ma vie à exploser à cause de toi, tu t’es jamais demandé ce que ça me faisait de me séparer de Maman, et maintenant faudrait encore que je quitte mes copains, mon bahut, mes Co.. Mes cours de musique, mon groupe, tout ça pour vivre dans une ville que je connais pas avec toi. Mais tu rigoles. Tu vas te retrouver tout seul et c’est tout ce que tu mérites.
[Vincent agrippe Ninon par les poignets]
Ninon [A Vincent] : Lâches moi, Lâches moi
[Ninon rigole nerveusement]
Ninon [A Vincent] : T’en a jamais rien eu à foutre de moi, ni de maman, ni de personne. Tout ce qui t’intéresse c’est ton boulot et tes pétasses.
Vincent [A Ninon] : Mais tu vas te taire.
Ninon [A Vincent] : Et tout ça, c’est parce que la seule personne au monde que tu respectes c’est toi, toi, toi, toi
[Vincent flanque une gifle à Ninon]
[Ninon part en pleurant dans sa chambre]
Vincent : Ah ouai, quel con putain ! Quel con
A L’hôtel Select, dans la chambre n°7, la future chambre de Rachel
Mirta [A Aïcha] : La commode là, la grosse pendule ici, à vue de nez tout devrait rentrer.
Aïcha [A Mirta] : Elle va être contente Rachel. Ça se trouve elle verra même pas la différence, ça sera exactement comme chez elle
Mirta [A Aïcha] : Bas j’espère bien, parce que c’est le but de l’opération.
[Mirta installe la lampe sur la commode de Rachel.]
Mirta [A Aïcha] : Il paraît qu’un déménagement ça passe en troisième position sur l’échelle du stress, juste après le deuil et le licenciement. Alors tu imagines ? À son âge…
[Mirta sort des affaires d’une boite en plastique]
Mirta [A Aïcha] : Si elle retrouve toutes ses petites affaires, ça sera quand même mieux. Alors, écoutes demain on installe tout, l’après-midi je vais la chercher à l’hôpital. Tu pourras me garder l’hôtel pendant ce temps-là ?
Aïcha [A Mirta] : Oui bien sûr.
[Aïcha range les affaires de Rachel avec Mirta]
Aïcha [A Mirta] : Oh ça me fait tellement plaisir de redevenir infirmière, même si j’ai qu’une seule patiente. Oh ça va me faire du bien. Hey je suis très contente de mon travail ici, s’est pas ça.
Mirta [A Aïcha] : Ne t’inquiètes pas, c’est normal, c’est ton métier. Ne te réjouis pas trop vite, parce que tu sais Rachel, elle n’est pas toujours facile.
Aïcha [A Mirta] : Oh ne t’inquiètes pas j’ai l’habitude j’en ai soigné des vieilles dames en Algérie et des pas commodes. Moi je m’entends bien avec elles, et elles en savent des choses. Quand elles se laissent aller aux confidences, tu serais étonné.
[Mirta et Aïcha rigolent]
Mirta [A Aïcha] : Hé bas tu ne vas pas être déçue.
Le Lendemain,
Sur la terrasse du Mistral
[Roland voit Blanche, et va la voir]
Roland [A Blanche] : Oh ça va ma Belle, où tu cours avec ton Barda, hein
[Roland fait la bise à Blanche, sa belle-fille].
Blanche [A Roland] : Il faut que j’installe ça dans ma nouvelle classe, c’est fini les vacances hein ?
Roland [A Blanche] : Hé Ouai, et moi je vais déménager Rachel avec les gens du quartier. Elle sort aujourd’hui. Ça va être la surprise.
Blanche [A Roland] : J’aurai bien aimé donner un coup de main, mais là vraiment…
Roland [A Blanche] : T’es bien pâlotte, ça va au moins ?
Blanche [A Roland] : Oui, je ne dors pas très bien ce moment, le décalage horaire ça fait souvent ça.
Roland [A Blanche] : Et François ? Vos problèmes ça s’arrange ?
Blanche [A Roland] : Ca va aller, j’en sais trop rien… Tu connais ton fils, pour qu’il soit clair avec ces choses là.
Roland [A Blanche] : Oui, enfin ça dépend avec qui… Quand ça l’arrange il ne t’envoie pas le dire…
Blanche [A Roland] : Ah bon pourquoi tu dis ça ?
Roland [A Blanche] : Oh pour rien je me comprends.
Blanche [A Roland] : Ah bas t’es bien le seul. S’il te plait Roland, ne tournes pas autour du pot avec moi.
Roland [A Blanche] : Il t’a dit pour le bar ?
Blanche [A Roland] : Non qu’est ce qui se passe ?
Roland [A Blanche] : Il se passe heu… Il passe heu… Il veut vendre figure toi. Et moi j’aurai plus qu’à aller à la pêche.
[Blanche est très étonnée]
Roland [A Blanche] : C’est lui le proprio note bien.
Blanche [A Roland] : C’est pas vrai, c’est pas possible, c’est pas à ce point-là ?
Roland [A Blanche] : Mais, Mais, Mais ne t’inquiètes pas va… hein, Tu connais ton mari, dès qu’il veut titiller son père… hein… Aller va, ça va s’arranger, n’y penses plus. Hein. Et puis il vendra jamais le mistral, manquerait plus que ça. Bon moi je file sinon la chambre de Rachel sera jamais prête… hein… Aller…
Dans l’atelier de Charlotte
[Blanche ouvre la porte]
Charlotte [A Blanche] : Ah
Blanche [A Charlotte] : Alors
[Johanna sort de la cabine d’essayage, toute contente]
Johanna [A Blanche] : Regarde Maman, bon c’est pas encore top/top mais ça le fait presque non ?
Charlotte [A Johanna] : Aller viens là que je te mette les épingles.
[Johanna s’admire avec sa nouvelle tenue de patinage]
[Charlotte admire la tenue de Johanna avec Blanche]
Charlotte [A Blanche] : Vingt heures de boulot, et t’as vu le tissu ?
[Blanche est soucieuse]
Charlotte [A Blanche] : Mais qu’est-ce qu’il y a ? Tu trouves ça un peu trash ?
Blanche [A Charlotte] : Non, c’est superbe… Je… Je ne sais pas comment te remercier.
Charlotte [A Blanche] : Un grand sourire de femme épanouie, ça devrait me suffire.
[Blanche commence à avoir le sourire]
Blanche [A Charlotte] : Dis-moi combien je te dois
Charlotte [A Blanche] : Oh ça va, on a le temps, on n’est pas sur Internet ici ! Non, Non, Non tu me paieras quand ce sera top-top.
Johanna [A Blanche] : Attends, tu as vu la bombe quand même, ils vont flippés hein.
Blanche [A Johanna] : Très beau ma chérie
[Blanche reperd le sourire]
Charlotte [A Blanche] : Qu’est ce qui se passe ? T’as des emmerdes ? Tu peux me parler, tu sais. C’est grave ?
Blanche [A Charlotte] : Non… Enfin si… Pff… Je n’en sais trop rien. C’est François, il faut que je le voie… Je t’expliquerai.
Blanche [A Johanna] : Je te laisse les clés, il faut que je file.
Johanna [A Blanche] : Maman, t’es fière d’avoir une fille canon ?
Blanche [A Johanna] : A tout à l’heure, t’es magnifique
Charlotte [A Blanche] : Salut.
[Blanche part de la Boutique de Charlotte]
Charlotte [A Johanna] : Bon aller, viens toi.
[Charlotte fait des retouches, sur la tenue de Johanna]
Charlotte [A Johanna] : Tu ne bouges plus !
Dans le loft de Vincent
[Ninon se lève, et Vincent se réveille]
Vincent [A Ninon] : Ninon, je suis désolé, pardonne moi pour hier soir… je ne voulais pas. Vraiment. J’ai eu tellement peur qu’il te soit arrivé quelque chose. Ça m’a mis dans un état pas possible. Mais bon, j’ai réfléchi, si tu veux vraiment rentrer à Paris, bas je suis d’accord.
Ninon [A Vincent] : C’est vrai ?
Vincent [A Ninon] : Bas Oui c’est vrai. Je ne peux pas t’obliger à vivre ici. Je ne sais pas comment je ferai d’ailleurs.
Ninon [A Vincent] : Moi aussi, j’y suis allée un peu fort hier. On oublie.
Vincent [A Ninon] : Ouai, ça marche
[Ninon saute dans les bras de son père]
Ninon [A Vincent] : C’est génial, j’ai eu Ève au téléphone tout à l’heure, son frère se barre aux États-Unis pendant un an en stage, du coup sa chambre est libre et sa mère est d’accord pour m’accueillir. Elle est trop sa mère, je l’adore. C’est génial
Vincent [A Ninon] : Ouai, Ouai…
Ninon [A Vincent] : Par contre, il faut que je refasse tous mes papiers, bas je verrai ça à Paris.
Vincent [A Ninon] : Comment ?
Ninon [A Vincent] : Bas oui, je me suis fait tirée mon sac, mon portable, je ne te l’ai pas dit ?
[Ninon se lève]
Ninon [A Vincent] : T’appelles les réservations pour le train, je vais prendre une douche, je me dépêche.
Vincent [A Ninon] : Et d’où tu l’as appelé Ève, sans ton téléphone ?
Ninon [A Vincent] : Je l’ai appelé cette nuit avec ton portable.
[Ninon reviens]
Ninon [A Vincent] : Au faite, je voulais te dire, fait gaffe mon vieux, tu commences à ronfler…
[Ninon embrasse son père]
Ninon [A Vincent] : Appelle, je voudrais prendre le TGV de 12h15.
A L’hôtel Select, dans la chambre n°7, la future chambre de Rachel
[Mirta, Aïcha et Roland finissent le déménagement de Rachel]
Mirta [A Roland] : Ah Roland, tu tombes bien, tu peux nous aider à pousser le lit, il n’est pas à sa place.
Roland [A Mirta] : Ouai.
[Roland pousse le lit de Rachel, seul]
Mirta [A Roland] : Encore, Encore, Encore … Un peu plus contre le mur. Ouai
Roland [A Mirta] : Voilà, il est bien là ça va.
Mirta [A Roland] : Non, sur la photo il est plus prêt du mur.
Roland [A Mirta] : Non, mais écoutes ce n’est pas une reconstitution historique hein. Je veux bien t’aider, moi aussi j’ai envie que Rachel se sente chez elle mais là…
Mirta [A Roland] : Bas oui, mais ce n’est pas le cas. Si tu veux qu’elle soit chez elle, le lit est plus près du mur.
Roland [A Mirta] : Tu veux quoi ? Qu’elle se sente chez elle, ou qu’elle se croit chez elle ?
Aïcha [A Roland & Mirta] : Heu, la lingerie c’est le premier tiroir ou le deuxième tiroir ?
Mirta [A Aïcha] : Heu les mouchoirs c’est le deuxième tiroir… je crois… je sais plus…
Mirta [A Roland] : Roland, tu as noté le contenu des tiroirs ?
Roland [A Mirta] : Qui ? Moi ?
Mirta [A Roland] : Oui !
Aïcha [A Mirta] : Non, mais ce n’est pas grave, ce n’est pas grave, je les mettrai en haut.
Aïcha [A Mirta & Roland] : heu, bon bas je crois que je vais descendre parce qu’il n’y a personne à l’accueil.
Roland [A Aïcha] : Oui, on va finir tous les deux
[Mirta agrippe Aïcha]
Mirta [A Aïcha] : Ho, bas non, non, non, non, on ne sera pas trop de trois. Moi quand je fais un travail, j’aime que ce soit bien fait. Hein.
[Mirta regarde l’horloge]
Mirta [A Roland & Aïcha] : Ben, pourquoi elle ne marche pas l’horloge
[Mirta ouvre la porte de l’horloge]
Mirta [A Roland] : La boite… La boite qui fait contre poids, elle est où ?
Roland [A Mirta] : Mais pourquoi tu me demandes toujours à moi ? Il n’y a pas écrit objet perdu là
Aïcha [A Mirta & Roland] : Vous vous souvenez c’est la boite ou il y avait les lettres
Mirta [A Aïcha & Roland] : Mon dieu, il faut qu’on la retrouve, la boite de Rachel, ses souvenirs, ses lettres… et la pendule qui ne marche pas… Mon dieu, Mon dieu…
Roland [A Mirta] : Ne t’inquiètes pas, je m’en occupe… aller, il faut que tu partes sinon elle va t’attendre… Aller va …
Mirta [A Roland] : Tu vas la retrouver hein ? Roland...
Roland [A Mirta] : Oui…
Mirta [A Roland] : Non, mais c’est vrai hein… je compte sur toi…
Roland [A Mirta] : Oui !
Mirta [A Roland] : Bon, j’y vais, parce que sinon ça ne sert à rien ce qu’on a fait…
Roland [A Mirta] : Oui, Oui, Oui…
Mirta [A Aïcha] : Viens, Aïcha, viens vite
[Aïcha & Mirta quittent la chambre de Rachel]
Roland [A Lui-même] : Bon…
Au chantier Naval :
[Blanche arrive et cherche François]
[François la rejoint]
Blanche [A François] : Tu vas pas vendre le mistral ?
François [A Blanche] : Qu’est-ce que tu fais là ?
Blanche [A François] : Je t’ai posé une question François… je veux que tu me répondes clairement, qu’est ce qui se passe ? Pourquoi tu as dit à ton père que tu voulais vendre le mistral
François [A Blanche] : Tu ne veux pas t’asseoir qu’on discute tranquillement ?
Blanche [A François] : Je suis bien debout. Je ne veux plus que tu me mentes pour me ménager. Je ne suis pas une petite chose fragile. Je suis capable de me battre avec toi. Je suis prête à faire des sacrifices mais maintenant je veux connaître l’ampleur des dégâts.
François [A Blanche] : Dramatises pas, je ne sais pas ce qu’on t’a raconté.
Blanche [A François] : Bon Écoutes, arrêtes, ça suffit… je veux la vérité. Pour les impôts on peut y arriver ensemble petit à petit. Alors pourquoi tu veux vendre le Mistral ?
François [A Blanche] : C’est à cause des deux emprunts, ils vont me foutre dedans.
Blanche [A François] : Les emprunts ? Mais de quels emprunts tu parles ?
François [A Blanche] : Tu sais bien …
Blanche [A François] : Comment je le saurai ? Deux emprunts, je m’en souviendrai si tu m’en avais parlé.
François [A Blanche] : T’es sur ? Je croyais moi… je sais plus.
Blanche [A François] : Arrête, Arrêtes, ça suffit maintenant. STOP !
[Blanche se dirige vers la nacelle]
Blanche [A François] : On doit combien exactement ? Et à qui ?
François [A Blanche] : J’ai 2000 € à rembourser chaque mois, la ria d’impôts 15000€ à payer avant le 10 normalement, plus les pénalités de retard. Si je ne vends pas le mistral c’est la saisie sur nos deux salaires. Johanna peut oublier sport étude, et Lucas son école de cinéma, voilà.
Blanche [A François] : Je devrai être en colère, mais j’ai seulement envie de pleurer. T’as si peu confiance en moi, pour m’avoir caché ça pendant si longtemps. Comme si j’étais je ne sais pas … une copine de l’âge de Johanna
François [A Blanche] : Je pensais que ça allait s’arranger
Blanche [A François] : Que ça allait s’arranger, mais comment ?
[Blanche commence à pleurer]
Blanche [A François] : En nous emmenant passer des vacances de luxe au Canada.
François [A Blanche] : C’était les plus belles vacances qu’ont aient jamais eu non ?
Blanche [A François] : T’a pensé à ton père ? Ce bistrot c’est toute sa vie.
François [A Blanche] : Et bas justement, il a bien le droit de connaître autre chose. Il n’en bouge jamais de son mistral. Ca fait des années qu’il collectionne les guides touristiques. Il a bien le droit de prendre sa retraite et de découvrir enfin tous les pays qu’il a vu en photo.
Blanche [A François] : Sa retraite ? Mais il à peine 60 ans.
François [A Blanche] : Et alors on est plus au 19ème siècle. Y’a des gens qui se sont battus pour avoir le droit à la retraite à 60 ans, et monsieur il faudrait qu’il joue les prolongations.
Blanche [A François] : François, si tu lui enlèves le Mistral, tu le tue. C’est ça que tu veux ?
François [A Blanche] : Tout de suite les grands mots. T’a raison ouai, qu’il crève à la tâche.
Blanche [A François] : Pourquoi tu nous as mis dans ce cauchemar, comment c’est possible ?
François [A Blanche] : je ne sais pas.
[François monte dans la nacelle avec Blanche]
François [A Blanche] : Mais chef de famille, pour moi ce n’est pas simplement des mots, j’ai toujours voulu ce qu’il y a de mieux et de meilleurs pour ma femme et mes enfants. Et toi tu mérites ce qu’il y a de plus beau, ce qu’il y a de plus cher. J’aurai fait n’importe quoi pour ne pas te décevoir. Et maintenant c’est fait.
[Blanche se console avec François]
Blanche [A François] : Dis pas de bêtises.
A l’hôtel Sélect, dans la chambre de Rachel
[Rachel ouvre la porte, et admire sa nouvelle chambre]
Mirta [A Rachel] : Ce n’est qu’une chambre d’hôtel, ce n’est pas comme un appartement, mais c’est même mieux. Parce ce que on est là nous. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Sans parler d’Aïcha, une infirmière à domicile. C’est du luxe ça ?
[Mirta inquiète pour Rachel]
Mirta [A Rachel] : Rachel, ça va ?
Rachel [A Mirta & Roland] : Ca va très bien. Vous êtes fous. Travail de fourmis.
Rachel : Ah
[Rachel aperçoit que deux de ses pendules sont inversées, elle les remet bien].
Mirta [A Rachel] : Ce n’est pas le paradeur de Grenade, mais on a fait de notre mieux.
Roland [A Rachel] : Un vrai Tyran. Tu sais, au millimètre près il a fallu ranger. Tout à l’identique. Je m’en suis vu.
Rachel [A Roland & Mirta] : Évidement ce n’est pas tout à fait pareil. C’est quelques détails. Non mais c’est pour dire quelque chose.
[Rachel pleure, car elle est très émue du geste affectif de Roland et de Mirta]
Rachel [A Roland] : C’est la 2ème fois que tu me sauve la vie.
Roland [A Rachel] : Rachel, moi c’est Roland. La première fois c’était mon père. Pendant la guerre, ce n’était pas moi.
[Rachel se dirige vers son horloge]
Rachel [A Roland & Mirta] : On avait presque la même à Cracovie, on a du tout laisser : les livres, les meubles, mes poupées. Papa disait que ce n’était rien car il avait sauvé son bien le plus précieux : Nous. Sa famille.
[Rachel pense que c’est un mouchoir et sort un de ses vêtements dans le deuxième tiroir pour s’essuyer les larmes et elle le pose sur son sofa].
Rachel [A Roland & Mirta] : C’est ce qu’on croyait alors… Tous ces objets, c’est un peu mes parents, ma famille que j’aurai reconstitué années après années. Tant que je les garde auprès de moi, c’est un peu comme s’il n’était pas mort tout à fait. Mais j’ai besoin de rester un peu seul avec eux, sinon je vous connais vous allez pleurer.
[Rachel a le sourire]
Roland [A Rachel] : On te laisse te reposer.
Mirta [A Rachel] : On prépare une petite surprise en bas, pour fêter votre installation.
Rachel [A Roland & Mirta] : Merci.
[Mirta sort de la chambre avec Roland]
[Dans sa chambre, Rachel vérifie quelque chose dans son horloge]
[Rachel semble heureuse et épanouie]
Au bar du Mistral
[Roland arrive au Bar, et passe derrière le comptoir]
[Mélanie essuie des tasses]
Roland [A Mélanie] : Tu as encore fait du rangement comme tu es là. Je ne retrouve plus rien.
[Roland cherche le champagne]
Roland [A Mélanie] : Mais c’est ou bon sang de bois
Mélanie [A Roland] : C’est où quoi ?
Roland [A Mélanie] : Le champagne !
Mélanie [A Roland] : A sa place.
[Mélanie prend la bouteille de champagne et la donne à Roland]
Mélanie [A Roland] : Tiens.
[Roland vois un homme mystérieux qui prend des photos du Bar]
Roland [A Mélanie] : C’est qui celui-là ?
Mélanie [A Roland] : Qu’est-ce que j’en sais… Un touriste. Même pas un verre d’eau à défaut qu’il se ruine.
[Roland pose la bouteille de champagne derrière le comptoir et va voir l’homme qui prend des photos]
Roland [A Gilles] : Oh Gilles.
Gilles [A Roland] : Ah Roland
Roland [A Gilles] : Qu’est-ce que tu fais dans ton coin ? T’es puni ? Comment va ?
[Roland sert la main à Gilles]
Gilles [A Roland] : Ça va, merci et vous Roland
Roland [A Gilles] : Qu’est-ce que tu bois ?
Gilles [A Roland] : Non, Non, merci là il faut vraiment que j’aille à l’agence.
Roland [A Gilles] : Oh dit, depuis le temps qu’on ne t’as pas vu. Tu permets hein. Les clients ils pourront bien attendre 5 minutes. On ne vend pas un appartement comme une paire de chaussette.
[Roland s’installe avec Gilles]
Gilles [A Roland] : Un petit crème alors.
Roland [A Mélanie] : Mélanie, un crème !
Mélanie [A Roland] : C’est ça, les affaires reprennent.
Roland [A Gilles & Mélanie] : Bon les enfants je vous laisse. Désolé, mais on m’attend. Et qu’est-ce que tu faisais avec ton appareil photo là ? Il t’intéresse tant que ça mon bar tout d’un coup.
Gilles [A Roland] : Il a dû cacher. On peut en tirer un bon prix.
Roland [A Gilles] : De quoi ? Qu’est-ce que tu me chantes là ?
Gilles [A Roland] : Il faut bien jeter un coup d’œil avant de le mettre en vente.
[Roland est très surpris]
Gilles [A Roland] : François, il vous a tout de même averti que je devais passer.
A la gare de Marseille Saint-Charles
[Vincent prend les deux billets achetés]
Ninon [A Vincent] : Pourquoi t’a pris deux billets ? Tu m’as pris un aller/retour ?
Vincent [A Ninon] : Non pas du tout, c’est deux allers simples. Je rentre aussi.
Ninon [A Vincent] : C’est uniquement à cause de moi que tu rentres ?
Vincent [A Ninon] : La mer, les goélands, tout ça, sans ma petite peste à mes côtés ça risque d’être un peu fade. C’est pour toi que j’ai voulu qu’on s’installe ici. J’ai pensé que cette ville allait nous donner un peu d’énergie qu’il nous faut pour repartir à zéro. Pour tout oublier : Le divorce, ton année scolaire lamentable… Et je me suis trompé.
Ninon [A Vincent] : Si tu m’en avais parlé… Tu m’avais expliqué peut-être que…
Vincent [A Ninon] : Oui, Oui, je sais je te voyais encore comme une petite fille. Mais bon il aura fallu cette aventure pour que je réalise enfin que tu as 17 ANS. Et je suis très content de l’avoir enfin réalisé.
Ninon [A Vincent] : Bon Alors ?
Vincent [A Ninon] : La grisaille parisienne ça a aussi son charme. On peut repartir à zéro, dans un nouveau quartier, et dans un nouvel appartement ça j’y tiens, parce que moi les souvenirs, j’en aurai pas la force.
[Ninon prend les billets de trains]
[Elle prend son père dans ses bras, et arrache les billets de trains]
Dans le Hall de l’hôtel Select :
[Roland sert le Champagne en compagnie de Mirta, Aïcha et Rachel]
[Aïcha fait signe de ne pas donner de Champagne à Rachel]
Roland [A Rachel] : Aller Rachel ! C’est la fête
[Roland donne une coupe de champagne à Rachel]
Rachel [A Roland] : Merci.
Mirta [A Aïcha] : Oh le champagne, c’est presque un médicament !
Roland [A Mirta] : C’est la fête !
[Ils lèvent leurs verres à la santé de Rachel]
Roland [A Rachel] : A Rachel, on est heureux de te retrouver Rachel.
Mirta [A Rachel] : Bienvenue chez vous, au Select Hôtel.
[Aïcha regarde par la fenêtre]
Aïcha [A Mirta] : Mirta.
[Aïcha lui fait signe de regarder par la fenêtre]
Roland [A Rachel, Mirta et Aïcha] : Léo ?
Mirta [A Roland] : Ca ne peux pas être lui !
Rachel [A Mirta, Roland et Aïcha] : Léo !
Aïcha [A Rachel] : Mais c’est qui ?
Rachel [A Aïcha] : Un ancien du quartier ! Il a assassiné sa femme !