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#105 : Episode 5 : Vendredi 3 septembre 2004

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Résumé : Alors que les Mistraliens préparent le retour de Rachel, Léo refait surface et réveille de vieux souvenirs. Vincent retrouve Ninon. Va-t-elle enfin accepter de vivre au Mistral ?

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Première diffusion en France
03.09.2004

Plus de détails

Précédemment dans Plus belle la vie

Rachel est à l'hôpital en train de se soigner et elle dit qu'entre la perte de son appartement et l'hôpital, elle tirerai un feu d'artifice. Roland lui dit que c'est une brochure de maison de retraite lorsqu'elle prend un prospectus. Ce n'est pas vraiment une maison de retraite. Un hangar à vieux, un mouroir ? Même à genoux, elle n'ira pas. Elle jette le prospectus mais elle n'a pas le choix. Le propriétaire est passé, il lui laisse une semaine pour déménager ses affaires.

François dit à son père qu'il vend le bar. À qui ? À Roland, si ça l'intéresse. Il va vendre le bistrot de ses ancêtres. Ses ancêtres sont morts alors que François est bien vivant et il a beaucoup de problèmes. Roland l'interdit de vendre. Il n'a rien à lui interdire. Le Mistral est à François. C'est son grand-père qu'il a vendu le Mistral, Roland n'est juste que locataire.

Lucas et Rudy sont dans l'appartement des Chaumette. Rudy demande ce qu'il fallait chercher. Lucas dit qu'il faut le sac de Ninon, son livret A et ses fringues. Rudy cherche dans un sac et prend une culotte. Ils sont pris car Vincent entre dans l'appartement.

 

Retour au présent.

Vincent leur dit « Ah bravo ». C'est comme ça qu'ils accueillent leur nouveaux arrivants. Vincent pointe le doigt vers Lucas et lui dit qu'il l'a déjà vu. Ce dernier répond qu'il est son voisin. Lucas commence à s'expliquer mais il est arrêté par Rudy. Vincent s'en fout et il faut poser les affaires où ils les ont trouvées et qu'ils fichent le camp. Ils déposent la culotte et une clé, ce qui surprend Vincent, demandant où ils l'ont trouvée. Rudy tente de s'expliquer mais Vincent insiste pour savoir où sa fille se trouve. Vincent prend Rudy par le T-Shirt et le menace. Lucas dit la vérité qu'ils sont venus de sa part. Vincent n'est pas d'humeur à subir le baratin de deux petits branleurs. Lucas dit que c'est la vérité, qu'ils sont venus lui chercher des fringues. C'est pour ça qu'ils ont sa clé, ils n'ont jamais volé personne. Vincent demande où elle est et Lucas tente de s'expliquer mais Rudy lui dit de la fermer. Elle est sur la plage de la Pointe Rouge, sur la corniche. Vincent se met à partir et espère qu'elle y sera. Sinon, ils s'expliqueront avec les flics. Il ferme la porte à clé et Rudy donne une tape derrière la tête de Lucas.

Plage de la Pointe Rouge

Ninon est sur la plage et elle semble attendre. Elle voit son père et s'enfuit et il crie son nom. Elle lui demande de la lâcher où elle hurle et Vincent lui demande d'arrêter. Ça fait trois jours qu'il ne dort plus et qu'il s'est inquiéter comme un malade. Il lui dit de rentrer à la maison mais elle riposte en disant « Quelle maison ? ». Elle lui dit qu'elle en a une à Paris mais qu'il sait car il aurait dû la prévenir. Il lui dit qu'il ne sait pas avec qui elle a couché mais passons. Il lui rappelle qu'elle est mineur et qu'il est responsable d'elle. Elle applaudit et lui dit « Quelle autorité ! Bravo ! ». Depuis le temps qu'elle rêve d'avoir un bon père. Elle rentre chez Vincent pour récupérer ses affaires et elle rentre à Paris.

Chez les Chaumette

Lucas hurle après Rudy en lui disant qu'il est inconscient car Vincent a cru qu'ils avaient dépouillé sa fille, violé même et il croit que Vincent aller les laisser partir comme ça sans appeler les flics. Sa fille, elle va être contente. Mais ils ne sont plus à la maternelle. Si elle n'est pas trop conne, elle comprendra. Rudy l'arrête et lui dit qu'il n'en a rien à foutre et qu'il l'a vue que dix minutes. Lucas s'emporte et dit que Rudy croit que ça l'amuse d'être bloqué dans cet appartement. Lucas hurle en parlant de sa lettre de motivation et que s'il ne l'envoie pas à temps, c'est foutu. Que Rudy trouve un moyen de se sortir de là. Lucas a failli de faire du cinéma, à deux doigts. Ils entendent du bruit et Rudy dit à Lucas que d'ici dix minutes, soit ils vont au poste, soit Lucas envoie sa lettre de motivation. Vincent et Ninon entrent dans la pièce et elle est surprise de voir les deux jeunes. Vincent leur dit de foutre le camp et Rudy tente de s'expliquer mais elle ne l'écoute pas. Elle dit à son père que c'est le seul moyen de la retrouver, les deux jeunes qu'il a laissés sous clé comme un flic. Il la déçoit et elle s'en va. Vincent souffle tandis que Ninon prépare ses affaires pour partir. Elle ne peut pas partir comme ça, il faut qu'ils se parlent. C'est grave de disparaître et qu'ils ont des choses à se dire. Elle n'a rien à lui dire. De toute façon, c'est lui qui parlera. Il lui dit qu'il s'excuse de l'avoir mis devant le fait accompli pour cet appartement. Mais il sentait qu'ils devaient changer quelque chose entre eux. Il n'a pensé qu'à lui comme d'habitude. Il a eu une opportunité et il l'a saisie car il a pensé que ça a été dans l'intérêt de Ninon. Cette dernière dit que ça ne l'intéresse pas et qu'il fallait y penser avant. Elle crie qu'elle a dix-sept ans et Vincent lui dit de ne pas crier comme ça. Il ne s'est jamais demandé ce que ça faisait de se séparer de sa mère. Il fallait qu'elle quitte ses copains, son établissement, son cours de musique, son groupe. Tout ça pour une ville qu'elle ne connaît pas, pour vivre avec son père mais il rigole. Il va se retrouver tout seul, c'est tout ce qu'il mérite. Elle demande qu'il la lâche car il l'a tient par les poignets. Il n'en a jamais rien eu à foutre d'elle et de sa mère, ni de personne. Tout ça pour son boulot et ses pétasses. Mais qu'elle se taise. Parce que la seule personne qu'il respecte ce n'est que lui. Elle se prend une claque sur la figure. Elle pleure et elle s'en va dans sa chambre. Il se dit quel con. Il s'assoit et ne sait pas quoi faire.

Dans l'hôtel « Le Select »

Dans la nouvelle chambre de Rachel, à l'hôtel, Mirta range les affaires en fonction de la photo qu'elle a prise afin de recréer l'atmosphère de son ancienne chambre. Aïcha dit que Rachel va être contente. Si ça se trouve, elle ne verra pas la différence, ce sera comme chez elle. Aïcha continue de ranger les affaires. Mirta espère bien car c'est le but de l'opération. Sur l'échelle du stress, le déménagement arrive en troisième position derrière le deuil et le licenciement. Alors qu'elle imagine à son âge. Si elle retrouve toutes ses petites affaires, ce sera mieux. Demain, elles installeront tout et Mirta ira chercher Rachel à l'hôpital pendant qu'Aïcha gardera l'hôtel. Cette dernière est contente de redevenir infirmière, même si elle n'a qu'une seule patiente. Ça va faire lui du bien. Elle est très contente de son travail à l'hôtel. Qu'elle ne se réjouisse pas trop vite car Rachel n'est pas facile à vivre. Aïcha dit qu'elle a l'habitude car elle a soigné des vieilles dames en Algérie, des pas commodes. Elle s'entend bien avec elles. Elles en savent des choses, Mirta serait étonnée de le savoir lorsqu'elles font des confidences. Aïcha ne sera pas déçue.

 

Au bar du Mistral

Roland arrive déterminé au bar lorsqu'il rencontre Blanche qui a des affaires sous les bras. Il faut qu'elle installe ça dans sa classe. C'est fini les vacances alors que Roland dit qu'il va installer Rachel parce qu'elle sort aujourd'hui. Ça va être la surprise. Roland rigole. Elle aimerai l'aider mais elle ne peut pas. Roland l'a trouve palote et lui demande si tout va bien. Elle répond par la positive. Elle ne dort pas bien en ce moment mais elle met sur le coup du décalage horaire. Roland demande des nouvelles de François et leur problèmes. Elle dit que ça va aller mais elle ne sait pas trop et que Roland connaît son fils, qui doit être clair avec ces choses-là. Ça dépend avec qui lorsque ça l'arrange, il ne l'envoie pas le dire. Pourquoi il dit ça ? Il se comprend mais elle cherche à savoir ce qui se passe en lui disant de ne pas tourner autour du pot avec elle. Est-ce qui lui a dit pour le bar ? Il se passe qu'il veut vendre et lui, il n'aurait plus qu'à aller à la pêche. C'est lui le proprio. Elle est sous le choc et dit que ce n'est pas vrai, pas à ce point-là. Roland tente de la rassurer en disant qu'elle connaît son mari, dès qu'il peut titiller son père, il le fait. Qu'elle ne s'inquiète pas tout en souriant. Il ne vendra jamais le bar et qu'il doit filer car la chambre de Rachel ne sera pas prête à temps. Elle regarde le bar et semble toujours aussi étonnée.

 

Atelier de Charlotte

Blanche entre dans l'atelier de Charlotte. Blanche demande si tout se passe bien car sa fille, Johanna a mis sa tenue pour le patinage. Maintenant, Charlotte doit mettre les épingles. 20 heures de boulot et elle a vu le tissu. Mais qu'est-ce qu'il y a ? C'est peut-être un peu trash, non ? C'est superbe, elle ne sait pas comment la remercier. Un grand sourire de femme épanouie devrait suffire. Blanche demande combien elle lui doit tout en montrant son porte-monnaie, mais Charlotte dit qu'elle a le temps, qu'elle n'est pas sur Internet. Elle lui paiera lorsque ce sera top-top. Johanna dit que c'est de la bombe et qu'ils vont flippés. Charlotte s'inquiète de voir que Blanche a des ennuis et qu'elle peut lui parler en toute confiance. Elle est émue lorsqu'elle ne sait pas trop car c'est François et elle parle à sa fille pour lui donner les clés. Elle s'en va en lui disant qu'elle est magnifique. Maintenant Charlotte doit mettre les épingles alors Johanna ne doit pas bouger.

Dans le loft de Vincent

Vincent est allongé sur le canapé lorsque Ninon sort de la chambre en claquant la porte, ce qui le réveille. Il parle à sa fille et qu'il est désolé alors qu'elle boit de l'eau. Il a eu peur pour elle et que cela l'a mis dans un état pas possible mais elle ne semble pas écouter. Si ça lui va, il peut la laisser partir à Paris. Elle est étonnée car il dit qu'il ne peut pas l'empêcher de rester. Elle dit qu'elle a été un peu fort la veille. Ils oublient ? D'accord, ça marche. Elle sourit car un de ses amis a appelé pour lui dire qu'il s'en va aux États-Unis pendant un an et que sa chambre est libre. Vincent ne semble pas convaincu. Elle doit refaire ses papier car comme on lui a piqué ses affaires, son portable, elle verra ça à Paris. Elle demande à son père de réserver les billets et elle va prendre une douche, qu'elle se dépêche. Il s'étonne de savoir comment elle a pu appeler sans son téléphone. C'est simple, elle a pris le sien. Il faut qu'il fasse attention, il se met à ronfler. Qu'il se dépêche d'appeler car elle veut prendre le TGV de 12 heures 15. Il semble apathique.

 

Hôtel du Mistral - Chambre de Rachel

Ils rangent les affaires pour la chambre de Rachel. Roland tombe bien car elles essaient de pousser le lit et elles n'y arrivent pas. Il arrive à le déplacer mais il n'est pas encore à sa place, vu la photo. Roland dit que ce n'est pas une reconstitution historique. Même si Rachel doit bien se sentir chez elle, elle doit retrouver les mêmes objets à leur place. Mirta veut quoi ? Que Rachel se sente chez elle ou qu'elle se croit chez elle ? Aïcha coupe la conversation car elle veut savoir pour la lingerie, si c'est le premier ou le deuxième tiroir. Ce n'est pas grave, même si Mirta demande à Roland de s'en rappeler car c'est lui qui a vidé les tiroirs mais il ne sait pas. Aïcha doit descendre à l'accueil car il n'y a personne mais Mirta dit à Aïcha qu'ils ne seront pas de trop à trois. Elle dit que quand elle fait un travail, il faut que ce soit bien fait. Elle range les affaires et voit que l'horloge ne fonctionne pas et demande à Roland où se trouve la boîte qui fait contrepoids. Il s'emporte en disant pourquoi c'est toujours à lui qu'elle pose ses questions, il n'y a pas écrit « Objets perdus » sur son front. C'est la boîte où se trouve les lettres de Rachel. Mirta est paniquée parce qu'il faut retrouver cette boîte. Elle doit partir pour l'hôpital et elle insiste auprès de Roland pour qu'il retrouve la boîte et elle lui fait confiance. Elle emmène Aïcha avec elle et Roland ne sait pas par où commencer.

Chantier naval

Blanche est au chantier naval pour retrouver son mari. Ce dernier est sur un bateau et il descend lorsque l'un des ouvriers lui indique qu'il y a une personne pour lui. Elle lui dit qu'il ne va pas vendre le Mistral. Il demande pourquoi elle est là. Elle lui a posé une question. Il faut qu'il lui réponde clairement. Il lui dit de s'asseoir mais elle est bien debout. Il ne faut pas qu'il lui mente car elle n'est pas une chose fragile, elle peut se battre au côté de lui. Elle est prête à tous les sacrifices mais maintenant, elle veut connaître l'ampleur des dégats. Qu'elle ne dramatise pas et il ne sait pas ce qu'on lui a bien pu lui raconter. Elle lui dit que ça suffit, qu'elle veut connaître la vérité. Pour les impôts, ils peuvent y arriver petit à petit. Mais il y a deux emprunts. Quels emprunts ? Elle le sait bien mais en fait, elle ne sait pas du tout. Elle dit stop, ça suffit. Elle veut savoir à qui ils doivent de l'argent. Ils ont deux mille euros à rembourser chaque mois. Quinze mille euros à payer avant le dix plus les pénalités de retard. S'il ne vend pas le Mistral, ce sera saisie sur leur deux salaires. Johanna peut oublier sport études et Lucas le cinéma. Elle s'assoit et dit qu'elle voudrait être en colère mais elle a envie de pleurer. Il n'a peu confiance en elle pour avoir caché tout ça pendant tout ce temps, comme si elle a été une copine de l'âge de Johanna. Il a pensé que cela allait s'arranger. Mais comment. Elle est en pleurs. Est-ce qu'il a pensé à son père, ce bistrot, c'est toute sa vie. Et bien justement, il a le droit de connaître autre chose. Ça fait des années qu'il ne bouge plus de son Mistral et qu'il collectionne les guides touristiques. Il faudrait qu'il prenne sa retraite et voir les pays qu'il voit en photos. Elle rétorque qu'il n'a que soixante ans. François dit qu'on est plus au dix-neuvième siècle, qu'il y en a qui se sont battus pour la retraite à soixante ans et son père veut jouer les prolongations. Elle dit que s'il vend le Mistral, ça risquerai de tuer Roland, c'est ça qu'il veut ? Tout de suite les grands mots. Comment ça se fait qu'il les ai mis dans ce cauchemar. Mais chef de famille, ce n'est pas seulement des mots. Il a toujours su ce qu'il y a de meilleur pour sa femme et ses enfants. Elle mérite ce qu'il y a de plus beau, ce qui a de plus cher. Il s'accroupit tandis que Blanche s'assoit. Il aurait tout fait pour ne pas la décevoir. Maintenant c'est fait. Qu'il ne dise pas de bêtises.

Hôtel du Mistral – Chambre de Rachel

Rachel entre dans sa nouvelle chambre et regarde autour d'elle ce qu'elle voit et elle semble émue. Mirta dit que ce n'est qu'une chambre d'hôtel, ce n'est pas comme un appartement. C'est même mieux car ils sont là pour elle. Si elle a besoin de quelque chose le jour ou la nuit, qu'elle n'hésite pas. En plus d'avoir les services d'une infirmière à domicile, en l'occurrence Aïcha, c'est du luxe. Mirta demande si tout va bien et Rachel dit que ça va mais elle est très émue. Ils sont fous. Elle voit que deux objets ne sont pas à leur place alors elle les déplace. Ce n'est pas comme le paradeur de Grenade mais ils ont fait de leur mieux. Un vrai tyran. Tout au millimètre près qu'il a fallu ranger, tout à l'identique. Ce ne sont que quelques détails. Non, c'est juste pour dire quelque chose. C'est la deuxième fois que Roland lui sauve la vie. Mais ce dernier lui dit que ce n'a pas été lui mais son père pendant la guerre. Il sourit. Elle regarde l'horloge et dit qu'ils ont eu la même à Cracovie. Ils ont dû tout laisser. Les livres, les meubles et ses poupées. Le père de Rachel a sauvé le bien le plus précieux, la famille. Pensant que c'est un mouchoir, elle sort un vêtement du tiroir et s'essuie ses larmes. Elle pose le vêtement sur le sofa. Ils ont fait ce qu'ils ont cru, alors. Tous ces objets, c'est un peu ses parents qu'elle aurai reconstituée années après années. Tant qu'elle les garde auprès d'elle, c'est un peu comme s'ils n'ont pas été morts tout à fait. Mais elle a besoin de rester un peu seule sinon, elle les connaît, ils vont pleurer. Rachel a le sourire. Roland dit qu'ils la laissent se reposer. Mirta dit qu'ils sont en train de lui faire une petite surprise en bas, pour son installation. Rachel les remercie. Ils ferment la porte et s'en vont tandis que Rachel ouvre la porte de l'horloge et voit qu'il n'y a rien et la referme. Elle sourit lorsqu'elle voit tous ces objets placés sur les meubles.

 

Au bar du Mistral

Roland entre dans le bar du Mistral et cherche après le champagne mais un homme prend des photos. Lui et Mélanie ne savent pas ce qu'il est en train de faire. Il le reconnaît et c'est Gilles et ils se serrent la main. Il va boire quelque chose avant de partir à l'agence. On ne vend pas un appartement comme une paire de chaussettes. Il boira un crème. Roland demande ce qu'il a fait avec son appareil photo. Qu'il l'intéresse autant que ça son bar tout à coup. Oui, il pourrait bien en tirer un bon prix. François aurait dû avertir Roland que Gilles a dû passer. Roland semble en colère.

Gare Saint-Charles

Vincent a pris deux billets, ce qui étonne Ninon. Ce sont deux allers simple car il rentre aussi. C'est à cause d'elle qu'il rentre ? La mer, les goélands, sans sa peste à ses côtés, ça risque d'être un peu fade. C'est pour elle qu'il a voulu qu'ils s'installent à Marseille. Pour oublier toute cette mauvaise année, le divorce, l'année lamentable. Il s'est trompé. S'il lui en aurait parlé, expliqué. Il sait, il l'a vu comme une petite fille mais il a fallu ce voyage pour se rendre compte qu'elle a dix-sept ans. Il est très content de l'avoir réalisé. Alors ? La grisaille parisienne a aussi son charme mais dans un autre quartier car les souvenirs, ce n'est pas son truc. Elle prend les billets, ils s'enlacent puis elle déchirent ces derniers.

À l'hôtel du Mistral

Roland, Mirta, Aïcha et Rachel sont en train de boire du champagne à l'installation de cette dernière. Mirta lui souhaite la bienvenue au Mistral Hôtel. Aïcha voit un homme et elle appelle Mirta. Il s'agit de Léo. Ils sont étonnés de voir qui c'est. Léo est un ancien du quartier, il a assassiné sa femme.

 

Dans le Loft de Vincent :

 [Vincent ouvre la porte et vois Lucas & Rudy]

 Vincent [A Rudy & Lucas] : Ah bravo c’est comme ça qu’on accueille les nouveaux arrivants chez vous ?

Vincent [A Lucas] : Je t’ai déjà toi

Lucas [A Vincent] : Ouai, je suis votre voisin… Bon voilà si on est là c’est…

Rudy [A Lucas] : Hey arrête

Vincent [A Lucas & Rudy] : Ok, Ok, je m’en fou. Posez ces affaires où vous les avez trouvées et fichez-moi le camp.

[Lucas & Rudy posent les affaires quand la clé du loft tombe de la poche de Rudy]

Vincent [A Lucas et Rudy] : Vous avez trouvé ça ou ?

Rudy [A Vincent] : Bas on…

Vincent [A Rudy] : Elle est où ma fille hein ?  Elle est où ?

Rudy [A Vincent] : Je n’en sais rien

[Vincent secoue Rudy]

Rudy [A Vincent] : Mais j’en sais rien

Vincent [A Rudy] : Tu vas me répondre et je te préviens si t’a touché à un seul de ses cheveux je te...

Lucas [A Vincent] : Non, mais non arrêtez

Rudy [A Vincent] : Je la connais pas moi.

Lucas [A Vincent] : C’est bon on vient de sa part

Vincent [A Lucas] : Hein ? Écoutes je suis pas d’humeur à subir le baratin de deux petits branleurs.

Lucas [A Vincent] : Mais c’est la vérité, elle nous a demandé de venir lui chercher des fringues. C’est pour ça qu’on à ses clés, on a jamais volé personne nous.

Vincent [A Lucas] : Alors dis-moi ou elle est ?

Lucas [A Vincent] : El…

Rudy [A Lucas] : Toi tu la fermes, Ok ?

Vincent [A Lucas] : Alors ?

Lucas [A Vincent] : Plage de la pointe rouge, sur la corniche

Vincent [A Lucas & Rudy] : Plage de la pointe rouge, j’espère pour vous que je vais la trouver sinon vous vous  expliquerez avec les flics… Les flics…

[Rudy met une pichenette à Lucas]

[Lucas essuie sa sueur et enlève ses lunettes]

[Vincent ferme à clé le loft en laissant Lucas & Rudy à l’intérieur].

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Sur la plage de la pointe rouge :

[Ninon trempe ses pieds et sa main dans l’eau]

[Vincent arrive sur la Plage]

[Ninon voit son père et essaye de prendre la fuite…]

Vincent [A Ninon] : Ninon !

[Vincent rattrape Ninon].

Ninon [A Vincent] : Lâche-moi, Lâche-moi où je hurle

Vincent [A Ninon] : Arrêtes Ninon… Ça fait trois jours que je deviens fou, je n’ai pas dormi et je me suis inquiété comme un malade. Alors viens maintenant, on rentre à la maison.

Ninon [A Vincent] : Quelle maison ? J’ai pas de maison ? J’en avais une à paris mais hein il a fallu que…

Vincent [A Ninon] : Je sais, je sais j’aurai du te prévenir, mais on en parlera plus tard viens.

Ninon [A Vincent] : Je ne viens pas avec toi, t’es venu pour rien.

Vincent [A Ninon] : Écoute Ninon, Où t’a dormi, avec qui passons ? Mais je te rappelle que tu es mineure, et que jusqu’à preuve du contraire je suis responsable de toi.

[Ninon se fiche de son père et applaudie sur un ton ironique]

Ninon [A Vincent] : Quelle autorité, Bravo ! C’est beau d’avoir un vrai père, depuis le temps que j’en rêve. Je rentre chez toi pour récupérer mes affaires et je rentre à Paris après.

[Ninon prend ses affaires et quitte la plage avec son Père].

 

Dans le loft de Vincent :

[Lucas & Rudy sont toujours enfermés]

Lucas [A Rudy] : Attend mais t’es inconscient ou quoi ? Il a cru qu’on avait dépouillé sa fille, violé même. Et toi t’a cru qu’il allait nous laisser partir comme ça, sans appeler les flics. T’a raison… Tsss…

Rudy [A Lucas] : Sa fille Ouai, et bas elle va être contente sa fille. Nan, elle a eu raison de nous faire confiance sur ce coup-là. Ah Ouai Lucas, je voulais te dire merci hein, t’es vraiment un pote. Je vais avoir l’air de quoi moi maintenant.

Lucas [A Rudy] : Attend Rudy on est plus à la maternelle là. Attend si elle est pas trop conne elle comprendra

Rudy [A Lucas] : Oh ça va,  t’en a rien à foutre toi. Tu l’as vu que dix minutes ça va…

Lucas [A Rudy] : Nan mais attend tu crois que ça m’amuse d’être bloqué ici bordel.

Rudy [A Lucas] : Bas faut croire, Ouai, Ouai…

Lucas [A Rudy] : Moi si j’envoie pas ma lettre de motivation aujourd’hui c’est foutu pour l’ENCAM. Alors vas-y il propose quoi hein, le grand malin pour nous sortir d’ici. Moi j’ai failli faire du cinéma moi. Hein, j’étais vraiment à deux doigts.

[La porte du loft s’ouvre]

Rudy [A Lucas] : Là dans dix minutes on est soit au poste, soit en train d’envoyer ta lettre.

[Ninon entre et  voit Rudy & Lucas].

Ninon [A Lucas & Rudy] : Ah ouai d’accord.

Vincent [A Lucas & Rudy] : Foutez-moi le camp

Rudy [A Ninon] : Écoutes Ninon…

[Lucas & Rudy quittent le Loft de Vincent]

Ninon [A Vincent] : C’est tout ce que tu as trouvé pour me récupérer. Les cuisiner et les mettre sous clés comme un flic. Pff, tu me déçois trop tient.

[Ninon va chercher un sac dans sa chambre et reviens dans le salon]

[Elle prépare son sac pour rentrer à Paris].

Vincent [A Ninon] : Tu ne vas pas partir comme ça, il faut qu’on se parle avant Ninon. C’est grave de disparaitre comme tu l’as fait. Je pense qu’on a des choses à ce dire.

Ninon [A Vincent] : J’ai rien à te dire moi.

Vincent [A Ninon] : Alors c’est moi qui vais parler. D’abord je voulais te dire que je regrette de t’avoir mise devant le fait accompli pour cet appart’ mais je sentais qu’on devait changer quelque chose toi et moi.

Ninon [A Vincent] : T’as pensé qu’à toi comme d’habitude.

Vincent [A Ninon] : J’ai eu une opportunité et je l’ai saisie, parce que je pensais que c’était aussi dans ton intérêt.

Ninon [A Vincent] : Ça m’intéresse pas. C’est trop tard fallait y penser avant. J’ai dix-sept ans figure toi. DIX SEPT ANS !!!

Vincent [A Ninon] : Ne crie pas comme ça.

Ninon [A Vincent] : Toute ma vie à exploser à cause de toi, tu t’es jamais demandé ce que ça me faisait de me séparer de Maman, et maintenant faudrait encore que je quitte mes copains, mon bahut, mes Co.. Mes cours de musique, mon groupe,  tout ça pour vivre dans une ville que je connais pas avec toi. Mais tu rigoles. Tu vas te retrouver tout seul et c’est tout ce que tu mérites.

[Vincent agrippe Ninon par les poignets]

Ninon [A Vincent] : Lâches moi, Lâches moi

[Ninon rigole nerveusement]

Ninon [A Vincent] : T’en a jamais rien eu à foutre de moi, ni de maman, ni de personne. Tout ce qui t’intéresse c’est ton boulot et tes pétasses.

Vincent [A Ninon] : Mais tu vas te taire.

Ninon [A Vincent] : Et tout ça, c’est parce que la seule personne au monde que tu respectes c’est toi, toi, toi, toi

[Vincent flanque une gifle à Ninon]

[Ninon part en pleurant dans sa chambre]

Vincent : Ah ouai, quel con putain ! Quel con

 

A L’hôtel Select, dans la chambre n°7, la future chambre de Rachel

Mirta [A Aïcha] : La commode là, la grosse pendule ici, à vue de nez tout devrait rentrer.

Aïcha [A Mirta] : Elle va être contente Rachel. Ça se trouve elle verra même pas la différence, ça sera exactement comme chez elle

Mirta [A Aïcha] : Bas j’espère bien, parce que c’est le but de l’opération.

[Mirta installe la lampe sur la commode de Rachel.]

Mirta [A Aïcha] : Il paraît qu’un déménagement ça passe en troisième position sur l’échelle du stress, juste après le deuil et le licenciement. Alors tu imagines ? À son âge…

[Mirta sort des affaires d’une boite en plastique]

Mirta [A Aïcha] : Si elle retrouve toutes ses petites affaires, ça sera quand même mieux. Alors, écoutes demain on installe tout, l’après-midi je vais la chercher à l’hôpital. Tu pourras me garder l’hôtel pendant ce temps-là ?

Aïcha [A Mirta] : Oui bien sûr.

[Aïcha range les affaires de Rachel avec Mirta]

Aïcha [A Mirta] : Oh ça me fait tellement plaisir de redevenir infirmière, même si j’ai qu’une seule patiente. Oh ça va me faire du bien. Hey je suis très contente de mon travail ici, s’est pas ça.

Mirta [A Aïcha] : Ne t’inquiètes pas, c’est normal, c’est ton métier. Ne te réjouis pas trop vite, parce que tu sais Rachel, elle n’est pas toujours facile.

Aïcha [A Mirta] : Oh ne t’inquiètes pas j’ai l’habitude j’en ai soigné des vieilles dames en Algérie et des pas commodes. Moi je m’entends bien avec elles, et elles en savent des choses. Quand elles se laissent aller aux confidences, tu serais étonné.

[Mirta et Aïcha rigolent]

Mirta [A Aïcha] : Hé bas tu ne vas pas être déçue.

 

Le Lendemain,

Sur la terrasse du Mistral

[Roland voit Blanche, et va la voir]

Roland [A Blanche] : Oh ça va ma Belle, où tu cours avec ton Barda, hein

[Roland fait la bise à Blanche, sa belle-fille].

Blanche [A Roland] : Il faut que j’installe ça dans ma nouvelle classe, c’est fini les vacances hein ?

Roland [A Blanche] : Hé Ouai, et moi je vais déménager Rachel avec les gens du quartier. Elle sort aujourd’hui. Ça va être la surprise.

Blanche [A Roland] : J’aurai bien aimé donner un coup de main, mais là vraiment…

Roland [A Blanche] : T’es bien pâlotte, ça va au moins ?

Blanche [A Roland] : Oui, je ne dors pas très bien ce moment, le décalage horaire ça fait souvent ça.

Roland [A Blanche] : Et François ? Vos problèmes ça s’arrange ?

Blanche [A Roland] : Ca va aller, j’en sais trop rien… Tu connais ton fils, pour qu’il soit clair avec ces choses là.

Roland [A Blanche] : Oui, enfin ça dépend avec qui… Quand ça l’arrange il ne t’envoie pas le dire…

Blanche [A Roland] : Ah bon pourquoi tu dis ça ?

Roland [A Blanche] : Oh pour rien je me comprends.

Blanche [A Roland] : Ah bas t’es bien le seul. S’il te plait Roland, ne tournes pas autour du pot avec moi.

Roland [A Blanche] : Il t’a dit pour le bar ?

Blanche [A Roland] : Non qu’est ce qui se passe ?

Roland [A Blanche] : Il se passe heu… Il passe heu… Il veut vendre figure toi. Et moi j’aurai plus qu’à aller à la pêche.

[Blanche est très étonnée]

Roland [A Blanche] : C’est lui le proprio note bien.

Blanche [A Roland] : C’est pas vrai, c’est pas possible, c’est pas à ce point-là ?

Roland [A Blanche] : Mais, Mais, Mais ne t’inquiètes pas va… hein,  Tu connais ton mari, dès qu’il veut titiller son père… hein… Aller va, ça va s’arranger, n’y penses plus. Hein. Et puis il vendra jamais le mistral, manquerait plus que ça. Bon moi je file sinon la chambre de Rachel sera jamais prête… hein… Aller…

 

Dans l’atelier de Charlotte

[Blanche ouvre la porte]

Charlotte [A Blanche] : Ah

Blanche [A Charlotte] : Alors

[Johanna sort de la cabine d’essayage, toute contente]

Johanna [A Blanche] : Regarde Maman, bon c’est pas encore top/top mais ça le fait presque non ?

Charlotte [A Johanna] : Aller viens là que je te mette les épingles.

[Johanna s’admire avec sa nouvelle tenue de patinage]

[Charlotte admire la tenue de Johanna avec Blanche]

Charlotte [A Blanche] : Vingt heures de boulot, et t’as vu le tissu ?

[Blanche est soucieuse]

Charlotte [A Blanche] : Mais qu’est-ce qu’il y a ? Tu trouves ça un peu trash ?

Blanche [A Charlotte] : Non, c’est superbe…  Je… Je ne sais pas comment te remercier.

Charlotte [A Blanche] : Un grand sourire de femme épanouie, ça devrait me suffire.

[Blanche commence à avoir le sourire]

Blanche [A Charlotte] : Dis-moi combien je te dois

Charlotte [A Blanche] : Oh ça va, on a le temps, on n’est pas sur Internet ici ! Non, Non, Non tu me paieras quand ce sera top-top.

Johanna [A Blanche] : Attends, tu as vu la bombe quand même, ils vont flippés hein.

Blanche [A Johanna] : Très beau ma chérie

[Blanche reperd le sourire]

Charlotte [A Blanche] : Qu’est ce qui se passe ? T’as des emmerdes ? Tu peux me parler, tu sais. C’est grave ?

Blanche [A Charlotte] : Non… Enfin si… Pff… Je n’en sais trop rien. C’est François, il faut que je le voie… Je t’expliquerai.

Blanche [A Johanna] : Je te laisse les clés, il faut que je file.

Johanna [A Blanche] : Maman, t’es fière d’avoir une fille canon ?

Blanche [A Johanna] : A tout à l’heure, t’es magnifique

Charlotte [A Blanche] : Salut.

[Blanche part de la Boutique de Charlotte]

Charlotte [A Johanna] : Bon aller, viens toi.

[Charlotte fait des retouches, sur la tenue de Johanna]

Charlotte [A Johanna] : Tu ne bouges plus !

 

Dans le loft de Vincent

[Ninon se lève, et Vincent se réveille]

Vincent [A Ninon] : Ninon, je suis désolé, pardonne moi pour hier soir… je ne voulais pas. Vraiment. J’ai eu tellement peur qu’il te soit arrivé quelque chose. Ça m’a mis dans un état pas possible. Mais bon, j’ai réfléchi, si tu veux vraiment rentrer à Paris, bas je suis d’accord.

Ninon [A Vincent] : C’est vrai ?

Vincent [A Ninon] : Bas Oui c’est vrai. Je ne peux pas t’obliger à vivre ici. Je ne sais pas comment je ferai d’ailleurs.

Ninon [A Vincent] : Moi aussi, j’y suis allée un peu fort hier. On oublie.

Vincent [A Ninon] : Ouai, ça marche

[Ninon saute dans les bras de son père]

Ninon [A Vincent] : C’est génial, j’ai eu Ève au téléphone tout à l’heure, son frère se barre aux États-Unis pendant un an en stage, du coup sa chambre est libre et sa mère est d’accord pour m’accueillir. Elle est trop sa mère, je l’adore. C’est génial

Vincent [A Ninon] : Ouai, Ouai…

Ninon [A Vincent] : Par contre, il faut que je refasse tous mes papiers, bas je verrai ça à Paris.

Vincent [A Ninon] : Comment ?

Ninon [A Vincent] : Bas oui, je me suis fait tirée mon sac, mon portable, je ne te l’ai pas dit ?

[Ninon se lève]

Ninon [A Vincent] : T’appelles les réservations pour le train, je vais prendre une douche, je me dépêche.

Vincent [A Ninon] : Et d’où tu l’as appelé Ève, sans ton téléphone ?

Ninon [A Vincent] : Je l’ai appelé cette nuit avec ton portable.

[Ninon reviens]

 Ninon [A Vincent] : Au faite, je voulais te dire, fait gaffe mon vieux, tu commences à ronfler…

[Ninon embrasse son père]

Ninon [A Vincent] : Appelle, je voudrais prendre le TGV de 12h15.

 

A L’hôtel Select, dans la chambre n°7, la future chambre de Rachel

[Mirta, Aïcha et Roland finissent le déménagement de Rachel]

Mirta [A Roland] : Ah Roland, tu tombes bien, tu peux nous aider à pousser le lit, il n’est pas à sa place.

Roland [A Mirta] : Ouai.

[Roland pousse le lit de Rachel, seul]

Mirta [A Roland] : Encore, Encore, Encore … Un peu plus contre le mur. Ouai

Roland [A Mirta] : Voilà, il est bien là ça va.

Mirta [A Roland] : Non, sur la photo il est plus prêt du mur.

Roland [A Mirta] : Non, mais écoutes ce n’est pas une reconstitution historique hein. Je veux bien t’aider, moi aussi j’ai envie que Rachel se sente chez elle mais là…

Mirta [A Roland] : Bas oui, mais ce n’est pas le cas. Si tu veux qu’elle soit chez elle, le lit est plus près du mur.

Roland [A Mirta] : Tu veux quoi ? Qu’elle se sente chez elle, ou qu’elle se croit chez elle ?

Aïcha [A Roland & Mirta] : Heu, la lingerie c’est le premier tiroir ou le deuxième tiroir ?

Mirta [A Aïcha] : Heu les mouchoirs c’est le deuxième tiroir…  je crois… je sais plus…

Mirta [A Roland] : Roland, tu as noté le contenu des tiroirs ?

Roland [A Mirta] : Qui ? Moi ?

Mirta [A Roland] : Oui !

Aïcha [A Mirta] : Non, mais ce n’est pas grave, ce n’est pas grave, je les mettrai en haut.

Aïcha [A Mirta & Roland] : heu, bon bas je crois que je vais descendre parce qu’il n’y a personne à l’accueil.

Roland [A Aïcha] : Oui, on va finir tous les deux

[Mirta agrippe Aïcha]

Mirta [A Aïcha] : Ho, bas non, non, non, non, on ne sera pas trop de trois. Moi quand je fais un travail, j’aime que ce soit bien fait. Hein.

[Mirta regarde l’horloge]

Mirta [A Roland & Aïcha] : Ben, pourquoi elle ne marche pas l’horloge

[Mirta ouvre la porte de l’horloge]

Mirta [A Roland] : La boite… La boite qui fait contre poids, elle est où ?

Roland [A Mirta] : Mais pourquoi tu me demandes toujours à moi ? Il n’y a pas écrit objet perdu là

Aïcha [A Mirta & Roland] : Vous vous souvenez c’est la boite ou il y avait les lettres

Mirta [A Aïcha & Roland] : Mon dieu, il faut qu’on la retrouve, la boite de Rachel, ses souvenirs, ses lettres… et la pendule qui ne marche pas… Mon dieu, Mon dieu…

Roland [A Mirta] : Ne t’inquiètes pas, je m’en occupe… aller, il faut que tu partes sinon elle va t’attendre…  Aller va …

Mirta [A Roland] : Tu vas la retrouver hein ? Roland...

Roland [A Mirta] : Oui…

Mirta [A Roland] : Non, mais c’est vrai hein… je compte sur toi…

Roland [A Mirta] : Oui !

Mirta [A Roland] : Bon, j’y vais, parce que sinon ça ne sert à rien ce qu’on a fait…

Roland [A Mirta] : Oui, Oui, Oui…

Mirta [A Aïcha] : Viens, Aïcha, viens vite

 [Aïcha & Mirta quittent la chambre de Rachel]

Roland [A Lui-même] : Bon…

 

Au chantier Naval :

[Blanche arrive et cherche François]

 [François la rejoint]

Blanche [A François] : Tu vas pas vendre le mistral ?

François [A Blanche] : Qu’est-ce que tu fais là ?

Blanche [A François] : Je t’ai posé une question François… je veux que tu me répondes clairement, qu’est ce qui se passe ? Pourquoi tu as dit à ton père que tu voulais vendre le mistral

François [A Blanche] : Tu ne veux pas t’asseoir qu’on discute tranquillement ?

Blanche [A François] : Je suis bien debout. Je ne veux plus que tu me mentes pour me ménager. Je ne suis pas une petite chose fragile. Je suis capable de me battre avec toi. Je suis prête à faire des sacrifices mais maintenant je veux connaître l’ampleur des dégâts.

François [A Blanche] : Dramatises pas, je ne sais pas ce qu’on t’a raconté.

Blanche [A François] : Bon Écoutes, arrêtes, ça suffit… je veux la vérité. Pour les impôts on peut y arriver ensemble petit à petit. Alors pourquoi tu veux vendre le Mistral ?

François [A Blanche] : C’est à cause des deux emprunts, ils vont me foutre dedans.

Blanche [A François] : Les emprunts ? Mais de quels emprunts tu parles ?

François [A Blanche] : Tu sais bien …

Blanche [A François] : Comment je le saurai ? Deux emprunts, je m’en souviendrai si tu m’en avais parlé.

François [A Blanche] : T’es sur ? Je croyais moi… je sais plus.

Blanche [A François] : Arrête, Arrêtes, ça suffit maintenant. STOP !

[Blanche se dirige vers la nacelle]

Blanche [A François] : On doit combien exactement ? Et à qui ?

François [A Blanche] : J’ai 2000 € à rembourser chaque mois, la ria d’impôts 15000€ à payer avant le 10 normalement, plus les pénalités de retard. Si je ne vends pas le mistral c’est la saisie sur nos deux salaires. Johanna peut oublier sport étude, et Lucas son école de cinéma, voilà.

Blanche [A François] : Je devrai être en colère, mais j’ai seulement envie de pleurer. T’as si peu confiance en moi, pour m’avoir caché ça pendant si longtemps. Comme si j’étais je ne sais pas … une copine de l’âge de Johanna

François [A Blanche] : Je pensais que ça allait s’arranger

Blanche [A François] : Que ça allait s’arranger, mais comment ?

[Blanche commence à pleurer]

Blanche [A François] : En nous emmenant passer des vacances de luxe au Canada.

François [A Blanche] : C’était les plus belles vacances qu’ont aient jamais eu non ?

Blanche [A François] : T’a pensé à ton père ? Ce bistrot c’est toute sa vie.

François [A Blanche] : Et bas justement, il a bien le droit de connaître autre chose. Il n’en bouge jamais de son mistral. Ca fait des années qu’il collectionne les guides touristiques. Il a bien le droit de prendre sa retraite et de découvrir enfin tous les pays qu’il a vu en photo.

Blanche [A François] : Sa retraite ? Mais il à peine 60 ans.

François [A Blanche] : Et alors on est plus au 19ème siècle. Y’a des gens qui se sont battus pour avoir le droit à la retraite à 60 ans, et monsieur il faudrait qu’il joue les prolongations.

Blanche [A François] : François, si tu lui enlèves le Mistral, tu le tue. C’est ça que tu veux ?

François [A Blanche] : Tout de suite les grands mots. T’a raison ouai, qu’il crève à la tâche.

Blanche [A François] : Pourquoi tu nous as mis dans ce cauchemar, comment c’est possible ?

François [A Blanche] : je ne sais pas.

[François monte dans la nacelle avec Blanche]

François [A Blanche] : Mais chef de famille, pour moi ce n’est pas simplement des mots, j’ai toujours voulu ce qu’il y a de mieux et de meilleurs pour ma femme et mes enfants. Et toi tu mérites ce qu’il y a de plus beau, ce qu’il y a de plus cher.  J’aurai fait n’importe quoi pour ne pas te décevoir. Et maintenant c’est fait.

[Blanche se console avec François]

Blanche [A François] : Dis pas de bêtises.

 

A l’hôtel Sélect, dans la chambre de Rachel

[Rachel ouvre la porte, et admire sa nouvelle chambre]

Mirta [A Rachel] : Ce n’est qu’une chambre d’hôtel, ce n’est pas comme un appartement, mais c’est même mieux. Parce ce que on est là nous. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Sans parler d’Aïcha, une infirmière à domicile. C’est du luxe ça ?

[Mirta inquiète pour Rachel]

Mirta [A Rachel] : Rachel, ça va ?

Rachel [A Mirta & Roland] : Ca va très bien. Vous êtes fous. Travail de fourmis.

Rachel : Ah

[Rachel aperçoit que deux de ses pendules sont inversées, elle les remet bien].

Mirta [A Rachel] : Ce n’est pas le paradeur de Grenade, mais on a fait de notre mieux.

Roland [A Rachel] : Un vrai Tyran. Tu sais, au millimètre près il a fallu ranger. Tout à l’identique. Je m’en suis vu.

Rachel [A Roland & Mirta] : Évidement ce n’est pas tout à fait pareil. C’est quelques détails. Non mais c’est pour dire quelque chose.

[Rachel pleure, car elle est très émue du geste affectif de Roland et de Mirta]

Rachel [A Roland] : C’est la 2ème fois que tu me sauve la vie.

Roland [A Rachel] : Rachel, moi c’est Roland. La première fois c’était mon père. Pendant la guerre, ce n’était pas moi.

[Rachel se dirige vers son horloge]

Rachel [A Roland & Mirta] : On avait presque la même à Cracovie, on a du tout laisser : les livres, les meubles, mes poupées. Papa disait que ce n’était rien car il avait sauvé son bien le plus précieux : Nous. Sa famille.

[Rachel pense que c’est un mouchoir et sort un de ses vêtements dans le deuxième tiroir pour s’essuyer les larmes et elle le pose sur son sofa].

Rachel [A Roland & Mirta] : C’est ce qu’on croyait alors… Tous ces objets, c’est un peu mes parents, ma famille que j’aurai reconstitué années après années. Tant que je les garde auprès de moi, c’est un peu comme s’il n’était pas mort tout à fait. Mais j’ai besoin de rester un peu seul avec eux, sinon je vous connais vous allez pleurer.

[Rachel a le sourire]

Roland [A Rachel] : On te laisse te reposer. 

Mirta [A Rachel] : On prépare une petite surprise en bas, pour fêter votre installation.

Rachel [A Roland & Mirta] : Merci.

[Mirta sort de la chambre avec Roland]

[Dans sa chambre, Rachel vérifie quelque chose dans son horloge]

[Rachel semble heureuse et épanouie]

 

Au bar du Mistral

[Roland arrive au Bar, et passe derrière le comptoir]

[Mélanie essuie des tasses]

Roland [A Mélanie] : Tu as encore fait du rangement comme tu es là. Je ne retrouve plus rien.

[Roland cherche le champagne]

Roland [A Mélanie] : Mais c’est ou bon sang de bois

Mélanie [A Roland] : C’est où quoi ?

Roland [A Mélanie] : Le champagne !

Mélanie [A Roland] : A sa place.

[Mélanie prend la bouteille de champagne et la donne à Roland]

Mélanie [A Roland] : Tiens.

 [Roland vois un homme mystérieux qui prend des photos du Bar]

Roland [A Mélanie] : C’est qui celui-là ?

Mélanie [A Roland] : Qu’est-ce que j’en sais… Un touriste. Même pas un verre d’eau à défaut qu’il se ruine.

[Roland pose la bouteille de champagne derrière le comptoir et va voir l’homme qui prend des photos]

 Roland [A Gilles] : Oh Gilles.

Gilles [A Roland] : Ah Roland

Roland [A Gilles] : Qu’est-ce que tu fais dans ton coin ? T’es puni ? Comment va ?

[Roland sert la main à Gilles]

Gilles [A Roland] : Ça va, merci et vous Roland

Roland [A Gilles] : Qu’est-ce que tu bois ?

Gilles [A Roland] : Non, Non, merci là il faut vraiment que j’aille à l’agence.

Roland [A Gilles] : Oh dit, depuis le temps qu’on ne t’as pas vu. Tu permets hein. Les clients ils pourront bien attendre 5 minutes. On ne vend pas un appartement comme une paire de chaussette.

[Roland s’installe avec Gilles]

Gilles [A Roland] : Un petit crème alors.

Roland [A Mélanie] : Mélanie, un crème !

Mélanie [A Roland] : C’est ça, les affaires reprennent.

Roland [A Gilles & Mélanie] : Bon les enfants je vous laisse. Désolé, mais on m’attend. Et qu’est-ce que tu faisais avec ton appareil photo là ? Il t’intéresse tant que ça mon bar tout d’un coup.

Gilles [A Roland] : Il a dû cacher. On peut en tirer un bon prix.

Roland [A Gilles] : De quoi ? Qu’est-ce que tu me chantes là ?

Gilles [A Roland] : Il faut bien jeter un coup d’œil avant de le mettre en vente.

[Roland est très surpris]

Gilles [A Roland] : François, il vous a tout de même averti que je devais passer.

A la gare de Marseille Saint-Charles

[Vincent prend les deux billets achetés]

Ninon [A Vincent] : Pourquoi t’a pris deux billets ? Tu m’as pris un aller/retour ?

Vincent [A Ninon] : Non pas du tout, c’est deux allers simples. Je rentre aussi.

Ninon [A Vincent] : C’est uniquement à cause de moi que tu rentres ?

Vincent [A Ninon] : La mer, les goélands, tout ça, sans ma petite peste à mes côtés ça risque d’être un peu fade. C’est pour toi que j’ai voulu qu’on s’installe ici. J’ai pensé que cette ville allait nous donner un peu d’énergie qu’il nous faut pour repartir à zéro. Pour tout oublier : Le divorce, ton année scolaire lamentable… Et je me suis trompé.

Ninon [A Vincent] : Si tu m’en avais parlé… Tu m’avais expliqué peut-être que…

Vincent [A Ninon] : Oui, Oui, je sais je te voyais encore comme une petite fille. Mais bon il aura fallu cette aventure pour que je réalise enfin que tu as 17 ANS. Et je suis très content de l’avoir enfin réalisé.

Ninon [A Vincent] : Bon Alors ?

Vincent [A Ninon] : La grisaille parisienne ça a aussi son charme. On peut repartir à zéro, dans un nouveau quartier, et dans un nouvel appartement ça j’y tiens, parce que moi les souvenirs, j’en aurai pas la force.

[Ninon prend les billets de trains]

[Elle prend son père dans ses bras, et arrache les billets de trains]

 

Dans le Hall de l’hôtel Select :

[Roland sert le Champagne en compagnie de Mirta, Aïcha et Rachel]

[Aïcha fait signe de ne pas donner de Champagne à Rachel]

Roland [A Rachel] : Aller Rachel ! C’est la fête

[Roland donne une coupe de champagne à Rachel]

Rachel [A Roland] : Merci.

Mirta [A Aïcha] : Oh le champagne, c’est presque un médicament !

Roland [A Mirta] : C’est la fête !

[Ils lèvent leurs verres à la santé de Rachel]

Roland [A Rachel] : A Rachel, on est heureux de te retrouver Rachel.

Mirta [A Rachel] : Bienvenue chez vous, au Select Hôtel.

[Aïcha regarde par la fenêtre]

Aïcha [A Mirta] : Mirta.

[Aïcha lui fait signe de regarder par la fenêtre]

Roland [A Rachel, Mirta et Aïcha] : Léo ?

Mirta [A Roland] : Ca ne peux pas être lui !

Rachel [A Mirta, Roland et Aïcha] : Léo !

Aïcha [A Rachel] : Mais c’est qui ?

Rachel [A Aïcha] : Un ancien du quartier ! Il a assassiné sa femme !

 

Kikavu ?

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