Sur la place du Mistral
Les Marci arrivent sur la place du Mistral avec leurs bagages pendant que Lucas les filment.
BLANCHE : Tiens, le bar de ton père est fermé ! Il doit nous attendre avec les clés à la maison
LUCAS : Bon hey ! Vous pourriez pas vous dépecher un peu ?! Là on fait le plan le plus chiant de toute l’histoire du cinéma !
FRANCOIS : Oui bah nous aide pas surtout !
LUCAS : Bah je peux pas je crée ! Hein !
JOHANNA : Aller mon p’tit Papa, c’est toi le plus fort !
FRANCOIS : J’aime quand on me parle comme ça ! T’entend Blanche ?
BLANCHE : Aah, j’suis contente de rentrer à la maison ! Pas toi ?
FRANCOIS : Siii ! Super, le boulot, les impôts, mon père et son sal caractère, tes parents qui appellent toutes les 10 minutes, bah finalement j’étais très bien au Canada moi!
BLANCHE (en imitant l’accent canadien): Tu voudrais t’installer là-bas ?!
FRANCOIS : J’ai pas dit ça ! Mais déménager j’serais pas contre !
A côté de la boutique de Charlotte
Rudy arrive avec une fille en portant une valise
RUDY : Bon bah… Voilà !
Il pose la valise et embrasse la fille. Charlotte le regarde en rigolant de l’intérieur de sa boutique.
RUDY: Bon bah, you have to go hein ! Tu dois prendre ton train tu vas le rater!
Il lui tend sa valise
RUDY : Tiens !
LA FILLE : J’ai reviens voire toi bientôt ?!
RUDY : Ouaiis… Bah j’espère !
La fille s’éloigne en lui envoyant un baiser du bout des doigts.
CHARLOTTE : Alors Rudy, encore en train de briser un cœur ?!
RUDY : Ca se rafistole ces trucs-là va !
CHARLOTTE : Pas toujours crois-moi !
Sue la place du Mistral
FRANCOIS : J’en ai marre de ce quartier.
Arrivant devant chez eux, ils déposent leurs valises.
FRANCOIS : T’as vu les… les résidences qu’ils construisent près du lycée ? Terrasse, parking, tennis…
BLANCHE : C’est complètement aseptisé leurs trucs, tous les appartements se ressemble ! Et puis t’as vu les prix, exorbitants !
FRANCOIS : Les prix c’est pas forcément un problème.
BLANCHE : Avec tout ce qu’on a dépensé pendant les vacances ? Ah, ça tu l’as fait crépiter la carte bleue !
FRANCOIS : Hey on n’allait tout de même pas rater les baleines, les Grands Lacs…
BLANCHE : Le rafting, le canyoning, euh, les grands restos, les comédies musicales…
FRANCOIS : Eh oui. Et ça s’appelle comment ça ? Des vacances…
BLANCHE : …De rêve ! Déraisonnable je l’avoue, mais de rêve ! Je vais en avoir des choses à raconter à mes élèves moi !
FRANCOIS : Ho, ça faisait combien de temps que t’avais pas parlé d’eux ?!
JOHANNA : 2 bonnes heures au moins !!
BLANCHE : Oh, bande de jaloux !
François embrasse Blanche.
LUCAS (toujours avec sa caméra) : Ah ouais ouais ça c’est bien ça ! Vous pouvez le refaire mais en plus langoureux ?
FRANCOIS : Oh avec toi j’ai l’impression de vivre dans une série télé !
JOHANNA : Ouais mais sauf que dans les séries ils sont jeunes beaux et riches hein !
LUCAS : Ouais elle a raison là
FRANCOIS : Alors y a 5 minutes j’étais le plus fort et maintenant je suis vieux, moche et pauvre ! C’est ingrats les enfants !
BLANCHE : On aurait dû les abandonner à l’aéroport ! Mais il est peut-être pas encore trop tard !
Blanche se cache derrière son sac à main pour embrasser François.
LUCAS : Ouais ben réfléchissez bien hein ! Parce que, hey, si c’est pas nous qui c’est qui s’occuperas de vous quand vous serez vieux ?! Bah ouais ! Bon aller, plus langoureux j’ai dit ! Aller ! … Vous êtes chiants hein !
Blanche et François éclate de rire.
Hôtel le Select
Mirta et Roland son dans le lit
MIRTA : Huuumm ! Salut beau gosse !
ROLAND : Quand tu dors, on te mangerait toute crue tellement tu es jolie !
MIRTA : Ooooh !!! Roland, t’as vu l’heure ? 9h20 !
ROLAND : Eh bah on s’en fou de l’heure !
MIRTA : Mais comment ça on s’en fou ? Tes clients t’attendent, et les miens aussi !
ROLAND : Eh bah qu’ils continuent ! Combien de temps j’ai attendu moi pour que tu me regarde ?! Hein !
MIRTA j’ai RDV dans 20 minutes !!
ROLAND : Oh allé, encore 5 minutes dis !! Aujourd’hui y a toute masmala qui débarque ! C’est notre dernier matin tranquille, tous les deux ! Hein ! Et puis tu sais moi, la rentrée ça me rappelle l’école, oh je suis, je suis tout angoissé…
MIRTA : Comédien, comédien !!
ROLAND : Il faut que tu me désangoisse, il faut que tu me désangoisse !!
Devant chez les Marci
RUDY : Salut les Marci ! Bah, vous avez perdu vos parents ?!
LUCAS : Non on les a laissés dans une réserve d’Indiens
Johanna se jette dans les bras de Rudy pour lui faire la bise.
RUDY : Eh dis donc, t’es de plus en plus canon toi !
LUCAS : Oh c’est bon !! T’es devenu aveugle toi pendant les vacances ou quoi ?!
RUDY : Oh t’es méchant ! Bon alors, le Canada ?
LUCAS : Nan, nan, toi tu veux parler des Canadiennes !
RUDY : Ouais bon bref !
LUCAS : Bah écoutes, euh, ouais non elles sont mignonnes quand même !
JOHANNA : T’façon t’emballes pas trop parce que une canadienne pour mon frère c’est un blouson marron avec de la moumoutte !
Rudy et Johanna se tapent dans la main en riant.
LUCAS : Nan mais pfff !!
FRANCOIS : Le bar est toujours fermé. On appeler chez lui au-dessus là au premier ça répond pas. Salut Rudy.
RUDY : Monsieur Marci.
FRANCOIS : Il le savait pourtant qu’on rentrait aujourd’hui ! Plus jamais je lui confie nos clés !
BLANCHE : Les volets de Rachel sont fermés c’est pas normal !
JOHANNA : Bah.. Elle est peut-être avec Papy non ?!
BLANCHE : Rooh Johanna !
FRANCOIS : Tu parles, ils ont tous pris le large quand ils ont su qu’on rentrait de vacances oui ! Tiens, ils ont finis les travaux ! Rudy tu les as vus les nouveaux propriétaires ?
RUDY : Euh non ! Mais j’aimerais bien que ce soit Laetitia Caste qui s’installe !
LUCAS : Oh ouais !
BLANCHE : En tout cas ils ont les moyens. Ça doit être des parisiens.
Dans le bureau de Céline Frémont
VINCENT : Pour moi une ville s’est un peu comme une femme ! Si on l’aime assez, on pourra la changer, en douceur, sans qu’elle perde sa personnalité. Et Marseille est une femme qui a beaucoup de personnalité !
CELINE : Sans parler de ses habitants. Vous vous en rendrez vite compte si vous obtenez ce poste.
VINCENT : Oh je compte bien l’obtenir ! Ce serait un plaisir de travailler avec vous.
CELINE : Euh… Vous pouvez m’en dire un peu plus sur vos motivations ?
VINCENT : C’est à cause d’une femme que je veux m’installer à Marseille.
CELINE : Ah ! Très bien.
VINCENT : Jolie, 17 ans, adorable, il faut dire que c’est ma fille. J’ai beaucoup voyagé pour mon travail, beaucoup trop. Je l’ai à peine vue grandir et, je veux rattraper le temps perdu.
CELINE : Et votre femme ? L’idée de s’installer à Marseille lui plait ?
VINCENT : Ma femme est partie travailler en Afrique comme pédiatre dans une ONG. On est séparés depuis 6 mois.
Vincent regarde son téléphone.
VINCENT : Ah ! Excusez-moi, c’est Ninon justement, ma fille. Elle est à la gare St Charles. Bah je comprends pas, elle devait arriver que demain.
CELINE : La femme moderne est imprévisible ! Il va falloir vous y faire.
Vincent regarde la photo que Ninon lui a envoyé.
VINCENT : Bah, qui c’est celui-là ?! Ça commence bien… Excusez-moi je, je vais y aller.
CELINE : Elle a l’air ravie en tout cas.
VINCENT : Oui. Et bien j’espère qu’elle le sera autant quand je lui aurais dit qu’on s’installe ici. Je pouvais pas lui annoncer ça par téléphone.
CELINE : Vous avez sans doute bien fait. D’autant qu’il vous reste à convaincre l’adjoint au maire. Mercredi, 10h dans son bureau.
VINCENT : Au revoir.
Vincent sort du bureau et Celine passe un coup de fil.
CELINE : Monsieur Picmal ? Je crois que j’ai trouvé l’architecte qu’il nous faut ! (…) Ah vous verrez ! Il est tout simplement parfait !
Devant chez les Marci
Roland arrive et découvre François, Blanche et Johanna assis sur la marche de l’entrée, attendant.
ROLAND : Oh les enfants désolé ! Ca fait pas trop longtemps que vous attendez j’espère !
FRANCOIS : Nan… Ca fait seulement une heure et demi.
ROLAND : Une heure et demie ? Oh vraiment euh…
FRANCOIS : T’as pas dormis chez toi ou quoi ?
ROLAND : Bah si, pourquoi tu me dis ça ?
FRANCOIS : Une intuition !
Roland fait la bise à Blanche et s’approche de Johanna.
ROLAND : Ooh, ma chérie…
JOHANNA : Oh papy arrête !
ROLLAND : Eh ben c’est comme ça que tu es contente de me revoir toi ?!
JOHANNA : Ouais mais attend j’suis en Jet lag là…
ROLAND : Qu’est-ce qu’elle à la minotte ?
BLANCHE : 15 ans !
FRANCOIS : Puis, elle a peut-être envie de rentrer chez elle, poser ses affaires, prendre un bain, tout ça, des trucs qu’on fait quand on a passé 8 heures dans un avion !
ROLAND : Oh une panne d’oreiller ça arrive ! Qu’est-ce que vous avez fait de Lucas ?
BLANCHE : Ça fait 2 mois qu’il a pas vu Rudy alors tu penses !
ROLAND : Ouais et s’il lui raconte toutes ses conquêtes vous êtes pas prêts de le voir revenir hein !
FRANCOIS : Et à propos, t’as dormis où ?
ROLAND : Oh ! Depuis quand c’est les enfants qui flics les parents dis !
BLANCHE : Roland, t’as pas vu Rachel aujourd’hui ?
ROLAND : Ah bah non !
La porte de Rachel s’ouvre au même moment et un homme en sort.
RACHEL : … tant que tu veux, jamais ne quitterais mon appartement ! Tiens voilà ce que j’en fait de ton avis d’expulsion !
Rachel fait une boule de la lettre et la jette sur son propriétaire.
RACHEL : Et c’est pas la peine de revenir ! Je partirais pas d’ici !
Lorsque l’homme passe devant Roland, celui-ci le rattrape.
ROLAND : Oh oh oh ! Qu’est-ce qui se passa là ?! Pourquoi tu me l’as mise dans cet état dis !?
Mais l’homme s’en va sans répondre.
Sur la terrasse du bar du Mistral
ROLAND : Essaye pas de me prendre par les sentiments ! Tu devrais avoir honte ! Mettre à la rue une personne de cet âge !
LE PROPRIETAIRE : Ça fait 2 ans que je lui envoie des lettres ! Je lui avais trouvé un studio à la Belle de Mai elle veut rien savoir !
ROLAND : Mais c’est normal, ça fait 60 ans qu’elle vit au Mistral !! Elle sera perdue toute seule dans un autre quartier ! Tu comprends pas ça ?
LE PROPRIETAIRE : Mais il me le faut cet appartement ! Mon fils depuis qu’il est divorcé il vit chez moi. Il a 37 ans, 2 gosses qui viennent tous les week-ends. On s’engueule tellement qu’on va finir par s’entretuer pour un rond de serviette !
ROLAND : Mais pourquoi tu l’envoi pas à la Belle de Mai ton fils ?
LE PROPRIETAIRE : Bah quand même, alors…
ROLAND : Ah ouais… C’est pas assez bien pour lui mais c’est bon pour Rachel c’est ça ? hein ?!
LE PROPRIETAIRE : Mais il est à moi cet appartement ! Tu peux le comprendre ça quand même non ?
ROLAND : Ce que je comprends moi, c’est que Rachel, si on la met dehors, elle s’en remettra pas ! Et si elle s’en remet pas, moi non plus je m’en remets pas ! Et c’est même tout le quartier qui s’en remet pas. C’est ça que tu veux ? Tiens je m’en vais sinon je vais m’énerver tu vois.
Roland rentre à l’intérieur du bar. Le propriétaire se lève, laisse la monnaie sur la table et s’en va. Roland sort par la deuxième porte et lui barre la route.
ROLAND : C’est ça, tire-toi ! Tu t’en sortira pas comme ça hein ! J’ai une botte secrete figure toi ! Et on la trouvera la faille dans ton dossier !
Roland va sur la terrasse pour trouver Malik qui nettoie les tables.
ROLAND : Laisse ça ! Tu l’as lu ? Alors ?
MALIK : Ah, euh ouais. J’ai peur qu’il y ait aucun recours, c’est légal ! Tu comprends il a le droit de ne pas renouveler son bail, uniquement dans 2 cas. Soit pour y vivre, soit pour y loger quelqu’un de sa famille. Donc là…
ROLAND : Mais il doit bien y avoir une solution… Non mais, à quoi elles te servent tes études d’avocats si c’est pas pour aider les gens ?!
MALIK ! Oh ! J’ai pas dit que je voulais pas l’aider ! J’ai dit que c’était compliqué ! Non mais qu’est-ce que tu crois ? que y a que toi qui te fait du soucis pour Rachel ? Allez arrête de râler hein !
Malik rentre dans la cuisine et Roland s’assoit à une chaise de la terrasse.
A la gare St Charles
NINON : C’est super !
LE GARCON : Ah ouais ! C’est beau Marseille hein ?!
NINON : Bon ben salut hein ! Et j’t’appelle dès que j’suis à Paris d’accord ?
Ninon et le garçon se font la bise pendant que Vincent arrive.
LE GARCON : Y a pas de problèmes ! Allez ciao !
NINON : Salut bonne vacances !
Le garçon s’éloigne et Vincent le regarde passé du coin de l’œil.
NINON : Hey stress pas ! C’est un musicos que j’ai rencontré dans le train !
VINCENT : Ah bon et c’est censé me rassurer ça ?
NINON : Il a trouvé mes textes de chansons hyper décadent ! Il s’intéresse à ce que je fais lui au moins !
VINCENT : On s’embrasse d’abord ou on s’engueule tout de suite ?
Ils se serrent dans les bras l’un de l’autre.
VINCENT : Dis donc t’as un jour d’avance qu’est-ce qui s’est passé ?
NINON : Tu me manquais trop ! Non je plaisante hein !! C’est Maman elle était complètement débordée alors j’ai pris un vol plus tôt ! Puis j’ai foncé droit à la gare de Lyon puis voilà !
VINCENT : Beh ouais tu aurais pu le prévenir !
NINON : Bah désolé hein je voulais passer une journée à Paris mais alors vu le temps, il a fait un temps dégueulasse, alors du coupe j’me suis dit la pluie j’aurais bien le temps de la voir et puis…
VINCENT : Ca je comprends parce que t’as vu le temps qu’il fait ici !
NINON : Pfff… C’est beau !!
VINCENT : Alors ce voyage ?
NINON : « Ce que d’abord montrent les voyages, c’est notre ordure lancée au visage de l’humanité ! » dit Claude Lévi Strauss !
VINCENT : Oh… Ça donne envie d’y aller ça !
NINON : En vrai c’était génial ! J’te raconterais !
VINCENT : Et ta mère ça va elle s’acclimate ?
NINON : Ecoute si elle téléphone d’abord ou si tu veux de ses nouvelles tu l’appelle. Moi j’veut pas faire l’intermédiaire entre vous !
VINCENT : Pourquoi euh ? Tu crois que pour moi c’est facile ?
NINON : Attend, vous m’avez pas demandé mon avis avant de vous séparer ! Alors maintenant vous me laissé en dehors, okay ?
Sur la plage
Ninon et Vincent mange un sandwich sur la page
VINCENT : Oh c’est vraiment pas commode à manger ces trucs-là hein ! Ça prouve que c’est fait pour ceux qui passent leur vie en maillot de bain !
NINON : Ah c’est sûr qu’à Paris ça arrive pas souvent hein !
VINCENT : Alors qu’ici tu vois, tu peux te baigner… de mars à octobre facile ! Tu sais ce qu’ils disent les marseillais ?
NINON : Non !
VINCENT (avec l’accent marseillais) : Tranquille le matin, pas trop vite le soir ! Bah j’suis bien d’accord avec eux !
NINON : C’est toi qui dit ça ?! Toi qu’est, qu’est toujours en train de courir partout là, qui malgré ton grand âge…
VINCENT : Comment ça malgré mon grand âge ? Tu trouves que j’suis vieux ?
NINON : Bah oui regarde !! Tu perds tes cheveux là !! (Elle lui frotte le crane..)
VINCENT (en train de se tâter le crane) : Ah bon ??
NINON : Mais non je plaisante !!
VINCENT : Hey on est bien là quand même hein !
NINON : Ouais ! C’est clair qu’on est mieux là qu’avec vu sur les quais là, avec les bagnoles de la voiture berge !
VINCENT : Ah ! Tu vois !
NINON : J’vois quoi ? Bon on rentre quand ? Parce que moi il fait encore que je prépare ma rentrée ! Alors sans maman cette année ça va être chaud hein !
VINCENT : Euh… On verra ! Tu vas voir cette année on va très très bien s’en tirer tout les deux ! Euh… J’espère que t’as pris des cours de cuisine en Afrique parce que moi les surgelés j’en ai…
NINON : Pfff ! Alors là, si tu comptes sur moi pour faire la popote à la maison on est très mal hein !!
VINCENT : J’deconne ! J’tiens à ma santé…
NINON : Bon ! On rentre quand ?
VINCENT ! On verra !! On verra ! Mais d’abord, on va faire un tour en ville, j’ai repéré 2, 3 boutiques de créateurs marseillais tu vas adorer !
NINON : Tu t’intéresses aux jeunes créateurs maintenant ?! Attends tu t’es drogué pendant mon absence ou c’est le soleil qui t’as tapé sur la tête ?
VINCENT : Et après j’ai une belle surprise pour toi.
NINON : Oh Papa t’es trop génial !! Arrête d’être comme ça je vais m’évanouir!
Devant chez Rachel
Blanche et Charlotte frappent aux volets pour que Rachel ouvre.
BLANCHE : Rachel !! Soyez raisonnable !! Mais ouvrez ! Il faut qu’on discute ! Ca sert à rien de faire l’autruche !
RACHEL : Oh ! Je ferais l’autruche si j’veux ! Je suis encore chez moi non ?!?!
CHARLOTTE : Ohhh ! Ouvrez nous Rachel ! Vous risquez rien ! Y a que Blanche et moi ! On a quelque chose pour vous !
Charlotte sort une bouteille de Vodka.
CHARLOTTE : Ah !!
RACHEL : C’est mon expulsion que vous voulez fêter ? Allez donne !
Rachel prend la bouteille et l’ouvre pour en sentir le contenu. Elle lance un regarde appréciateur à Charlotte.
RACHEL : Hum ! Je vais chercher les verres !
Elle referme sa fenêtre et ouvre la porte.
CHARLOTTE : Tu sais c’est un ami qui me la rapporter de Pologne ! Je la gardais pour une grande occasion !
RACHEL : J’fais la maline comme ça mais… J’peux bien vous le dire à vous ! J’ai la trouille !
CHARLOTTE : Ooh ! Vous en avez vu d’autres Rachel !
RACHEL : Oh justement ! J’crois bien que mon capital endurance est à découvert ! Vous pouvez pas savoir c’qu’on a été heureux dans cet appartement Albert et moi.
BLANCHE : Il faut essayer d’oublier le passé Rachel.
RACHEL : Oui t’as raison ! Pensons au présent ! Alors… L’hospice ? L’armée du salut ?
Charlotte glousse.
BLANCHE : Rachel vous parlez comme si vous étiez toute seule !
RACHEL : C’est le cas !
BLANCHE : Bah ! Et nous alors ?? Et vos amis du parti ?
RACHEL : Oohf ! Ils sont tous morts. Ou vieux. Ou pire, de droite !
CHARLOTTE : Haaaa ha !!
BLANCHE : Moi je dis : il faut aller de l’avant ! Et d’abord réfléchir tranquillement à la situation !
RACHEL : Tranquillement ?! Quand cet exploiteur menace de m’envoyer les flics ?
CHARLOTTE : Mais on les attend les flics !!! Ils trouveront à qui parler !
RACHEL : Quitte à déceler les pavés de la cour, ça ça me fait pas peur !
BLANCHE : C’est pas comme ça qu’on va régler le problème ! Et, vous savez ils font des résidences très bien pour les seniors !
RACHEL : Les seniors… Tu peux pas dire les vieux comme tout le monde ?!! Et puis ta résidence je sais très bien ce que c’est ! Non non ! Maintenant on met des mots jolis partout parce qu’on a peur d’appeler un chat un chat ! Mais… avec moi ça prend pas !
Rachel rentre chez elle et ferme la porte.
BLANCHE : Rooooh !
Le Select, dans la chambre de Mirta
Roland fume un cigarette en regardant par la fenêtre quand Mirta entre.
MIRTA (en ouvrant la porte): Oh toi… Je sens qu’tu peux plus te passer de moi !
ROLAND : Non non c’est pas ça.
MIRTA (en souriant) : hum hum hum !
Mirta s’approche de lui et l’embrasse.
MIRTA : Hum !! Comme c’est agréable ce gout de tabac froid ! J’ai l’impression d’être en train d’embrasser un cendrier de bar !
ROLAND : Non mais dis c’est la fumée des clients ça, le tabagisme passif !!
MIRTA : Hum, bien sûr bien sûr ! Et c’est Mélanie qui s’en occupe de tes clients pendant que tu fais le joli cœur ?
ROLAND : Non non Mélanie elle rentre demain. Non c’est Malik, toujours en train d’étudier les lois de la république tu parles !!! Même pas capable de protéger Rachel leurs lois !
MIRTA : Oh ! Mais te ronge pas les sangs ! Elle est pas encore dehors va !
ROLAND : Encore heureux !
MIRTA : Toute façon, si faut se battre pour que Rachel reste au Mistral, j’serai en première ligne tu peux me croire !
ROLAND : Huum ! Je retrouve mon Andalouse là !
MIRTA : Avec un p’tit bout d’Italie hein ! J’t’ai jamais dit que ma grand-mère venait des Abruzzes ?
ROLAND : Heeeey non ! Tu me dis jamais rien de ton passé, t’es tellement mystérieuse!!
MIRTA : Le mystère, ça entretien le désir !
ROLAND : Tu sais ce que je suis pour toi ? Un objet sexuel !
MIRTA : Hum un bel objet toutefois
Elle veut l’embrasser mais Roland recule.
ROLAND : Non Mirta ! Pourquoi tu veux pas qu’on vivent ensemble ? On va finir tous les deux, comme Rachel, chacun de son côté !
MIRTA : Tu préfères qu’on devienne un vieux couple ?
ROLAND : Bah pourquoi pas ? Tu m’apporterais mes pantoufles et je te préparerais de la daube et tous les soirs on s’engueulerait pour le programme télé… Oh ça serait bien ça !!!
MIRTA : Oh quelle horreur ! Et ça te plairait ?
ROLAND : Avec toi oui.
MIRTA : Oh Pfff. Mais non écoute j’ai travaillé toute ma vie pour payer cet hôtel, pour élever Rudy, Il a encore que 17 ans… Je… Il a encore besoin de moi je…
ROLAND : La vérité c’est que tu m’aimes pas autant que je t’aime !
MIRTA : Tu sais bien que siii ! J’crois même que c’est la première fois que j’aime quelqu’un comme ça ! Et si tu m’aimes aussi c’est parce que je suis une femme libre et indépendante ! J’ai pas envie de tout gâcher ! On n’est pas heureux comme ça ?
Roland attrape Mirta et la fait tomber sur le lit. Ils éclatent de rire.
ROLAND : Comme on fait son lit, on couche !
Sur la place su Mistral
Vincent et Ninon arrivent les bras chargé de sacs.
NINON : Ah merci Papa ! Tu m’as trop gâtée là ! T’as un truc à te faire pardonner non ?!
Ils voient Blanche et Charlotte frapper à la porte de Rachel.
BLANCHE (en cognant du poing sur la porte) : Rachel !! Il a jamais été question d’hospice ! Mais ; vous savez bien qu’on est de votre côté !
RACHEL (de l’autre côté de la porte) : C’est trop tard ! Fichez-moi la paix !
CHARLOTTE : Bon maintenant ça suffit les conneries ! Si vous croyez qu’on va vous laissez tranquille vous vous trompez complètement !
BLANCHE : Eh ben ! T’y va fort !
CHARLOTTE : Je sais mais j’essaie plusieurs méthodes !
NINON (qui s’est approché des deux femmes) : Il y a un problème j’peux vous aider ?
BLANCHE : C’est notre voisine, elle refuse de sortir de chez elle parce qu’on veut l’expulser ! Et comme elle est âgée on s’inquiète !
RACHEL : J’suis p’tèt vieille mais pas encore sourde !
NINON : Bah expulser une vieille dame c’est dégueulasse !
VINCENT : Bonjour ! Ninon s’il te plait viens ma chérie.
NINON (à Rachel) : Tenez bon madame hein ! Vous les aurez !!
Blanche donne un coup de coude à Charlotte, puis un deuxième en voyant qu’elle ne réagissait pas.
CHARLOTTE : Uh ! Il est mignon écoute !!
Dans le loft des Chaumette
VINCENT : Alors comment tu trouves ?
NINON : Oh c’est génial !! C’est encore un de tes plans foireux j’parie ! Tu vas le revendre 3 fois le prix que tu l’as acheté c’est ça ?
VINCENT : Pas du tout !
NINON : Plus ?
VINCENT : Non plus ! Ecoutes Ninon euh…
NINON : Attends laisse-moi deviner ! Tu vas pas le revendre ! C’est ça ?
VINCENT : Oui ! J’ai bien réfléchi je le garde pour nous.
NINON : Ooooooh c’est Génial !! OOh… ! Et j’aurais les clés ?
VINCENT : Bah oui ! Evidemment que t’auras les clés ! Tiens … Voilà ton double !
NINON : Ohh mercii !! C’est trop beau !
VINCENT : J’suis content que ça te fasse plaisir ! Dire que je tournais autour du pot depuis des heures !
NINON : Bah attend, j’suis pas tarer ! Une résidence secondaire comme ça, et à Marseille en plus !! Tous les week-ends au soleil !!
VINCENT : Euh… Non non non ! Une seconde, c’est pas…
NINON : Bon d’accord ! Un week-end sur deux si tu veux ! Mais en 3 heures j’vois pas où il est le problème hein !
VINCENT : Non…
NINON : Je bosserai dans le train !!
VINCENT : Non c’est pas ça Ninon ! On s’installe ici pour de bon. Avec tout ce qui c’est passé l’année dernière j’voulais qu’on reprenne sur de nouvelles bases.
NINON : Tu peux répéter steuplait ?! C’est une blague c’est àa ? Y a une caméra cachée quelque part ?
VINCENT : Je sais que c’est un peu brutal mais je supportais plus Paris. Un changement d’air nous fera le plus grand bien à tous les deux. J’ai postulé pour un boulot à la mairie et j’attends la réponse.
NINON : Mais pourquoi tu m’en a pas parlé ?
VINCENT : Mais c’est ce que je fais là !
NINON : Mais avant !! Comme on fait avec les êtres humains ! Pour que j’donne mon avis au moins ! Et mes potes ? Et mes cours de chant ? Et mes émissions de radio au bahuts ?!
VINCENT : Ah bah le bahut, c’est pas si mal si t’en changes ! T’as passé toute ton année dans les manif’, et ta loupé ton bac !
NINON : Mais t’as pas le droit ! Toute ma vie est à Paris moi !
VINCENT : Non non mais attends J’ai… j’ai du me décider très très vite et… Et comme t’étais en Afrique…
NINON : Ouais… C’est Maman qui as raison ! T’es vraiment qu’un sale égoïste ! J’vais te dire un truc ! Elle a bien fait de se barrer ! Et tes cadeaux tu sais quoi tu peux les garder ! J’en veut pas !
VINCENT : Non Ninon ! Attend il faut qu’on parle !
NINON : Tu m’as tout dit ! Et si tu crois que je vais rester ici… Ha ha ! Tu te fourre le doigt dans l’œil jusqu’au coude ! J’préfèrerais encore vivre avec maman dans la brousse !!
VINCENT : Ninooon !! Ninon !!
Ninon courre dehors et claque la porte. En colère, Vincent donne un coup de pieds dans un carton… de vaisselle.
VINCENT : Merde !
Sur la place du Mistral
Ninon traverse la place en courant, son père sur les talons. Elle se retrouve dans le champ de vision de la caméra de Lucas qui film.
LUCAS (à Rudy) : Regarde comment elle accroche aux lumières !
VINCENT : Ninon !! Ninon ?
Ecrit par Nomy49